Dissidence épistémologique et consensus dans la construction de la connaissance

Implications pour une thèse de doctorat de la transcomplexité

Résumé

Réfléchir en profondeur afin de déployer un ensemble d'arguments épistémiques autour de la dissidence et du consensus épistémologiques d'une transépistémologie en construction, telle que nous l'avons appelée transcomplexité, constitue sans aucun doute une tâche intellectuelle très coûteuse, puisqu'une entreprise audacieuse de cette ampleur implique de confronter les fiefs ontoépistémologiques les plus gardés des rationalités scientifiques établies. Sur le plan théorique, l'article se fonde sur les grandes contributions de Rogers Verneaux (1989) sur l'épistémologie générale ou la critique de la connaissance comme approche didactique de la philosophie. L'article nous permet de conclure que la construction du savoir dans le cadre d'une recherche de niveau doctoral, pensée à partir de la transcomplexité, révèle, d'une part, l'émergence d'une dissidence épistémologique comprise comme une désobéissance paradigmatique et une critique nécessaire du savoir, d'autre part, la commodité de mûrir certains consensus et/ou accords autour de certaines prémisses épistémiques qui doivent être partagées par la communauté académique, afin de construire collectivement l'identité scientifique de la transcomplexité, que nous assumons comme une transépistémologie en construction. J'appelle ces prémisses l'eidos ontologique de la transcomplexité, composé de: les principes de l'Approche Intégrative Transcomplexe, les dimensions philosophiques de la matrice épistémique de la transcomplexité, quelques portails de sagesse humaine pour construire le discours doctoral/postdoctoral de la transcomplexité et un translangage de nature critique, transgressive et transformative.