Revista Digital de Investigación y Postgrado, 6(11), 61-73
ISSN électronique : 2665-038X
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sentiels permettant de percevoir les émotions sous-jacentes ainsi que les principes de justice et
d'équité. Par exemple, il est évident dans la négociation que c'est un moyen de persuasion que
les parties utilisent pour convaincre l'autre de céder à leurs prétentions.
Par conséquent, le droit émotionnel, en tant qu'alternative universelle, pourrait réguler les émo-
tions des intervenants dans les procédures judiciaires nationales et internationales. Cela per-
mettrait d'appliquer le meilleur droit, car les parties seraient satisfaites des résultats obtenus,
ayant été considérées comme des personnes possédant des forces et des faiblesses, des qualités
et des défauts, des vertus et des vices ; et sur cette base, leurs souhaits, préoccupations et désirs
seraient pris en compte.
Ce serait particulièrement précieux dans le domaine du droit international, lorsque les États,
exerçant la faculté qui leur est accordée par les Nations Unies, choisissent un mécanisme de
résolution de conflits et peuvent décider de désigner un médiateur en droit émotionnel, qui,
en appliquant les connaissances en intelligence émotionnelle, éducation émotionnelle et, si né-
cessaire, en se fondant sur les neurosciences, obtiendrait un résultat favorable, harmonieux et
pacifique pour tous les acteurs du processus.
Cependant, il est nécessaire de prendre en compte que son application et son instauration peu-
vent être complexes ; néanmoins, à mesure que la société évolue, elle s'accompagne d'instru-
ments au service de l'humanité, tels que la technologie, mais aussi des valeurs essentielles
comme l'amour, le respect et l'empathie. En conséquence, la mise en place du droit émotionnel
à l'échelle mondiale se ferait d'abord de manière empirique, dans les salles de classe, les salles
d'audience, et dans tous les lieux où deux ou plusieurs personnes se rencontrent pour éclaircir
des situations opposées et débattre de leurs intérêts. Les termes ou expressions négatifs seraient
remplacés par des neutres, comme par exemple « problèmes » ou « conflits » par « situations
» ou « aspects à résoudre », en tenant compte des particularités de chaque situation, qui doivent
être régulées avec la justice comme valeur et principe, alliée à l'équité, prenant en considération
les aspects individuels de l'être humain, en accord avec les éléments formateurs de l'empathie.
Ensuite, il est nécessaire, car nous, les êtres humains, avons chaque jour besoin d'apprendre et
de comprendre les autres, alors que nous ne nous connaissons parfois même pas nous-mêmes
; c'est pourquoi, à partir de l'autoconnaissance et sur la base de la recherche effectuée, nous
sommes conscients que les émotions peuvent être éduquées et canalisées, formant ainsi un
ensemble cohérent entre la raison et le cœur.
Enfin, par conscience, il est nécessaire de comprendre que nous sommes responsables de nos
actions, que ces actions génèrent des réactions, et que ces réactions ont des conséquences
positives ou négatives sur notre entourage, à un niveau micro ou macro, selon notre rôle et
notre point d'action.
Pour ces raisons, sur la base de la Théorie Empirique du Droit Emotionnel (EDEN), créée pour
donner vie au droit émotionnel, elle trouve ses racines dans l'« expérience », car les parties im-
Droit émotionnel basé sur la justice et l'équité : une alternative
universelle pour la résolution des conflits