Droit émotionnel basé sur la justice et
l'équité : une alternative universelle
pour la résolution des conflits
Derecho emocional basado en la justicia y equidad:
una alternativa universal para la
resolución de conflictos
Comment citer : Bautista, J. A. L. (2025). Droit émotionnel basé sur la justice et l'équité : une alternative
universelle pour la résolution des conflits. Revista Digital de Investigación y Postgrado, 6(11), 61-73.
https://doi.org/10.59654/q9xd1e75
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Adriana Lourdes Bautista Jaimes
https://orcid.org/0000-0002-3142-0353
Hayward, California / États-Unis
Revista Digital de Investigación y Postgrado, 6(11), 61-73
ISSN électronique : 2665-038X
Révisé : Juillet / 5 / 2024 Accepté : Août / 16 / 2024
https://doi.org/10.59654/q9xd1e75
* Post-doctorante en Épistémologie Conceptuelle et Procédurale, Docteure en Droit et Relations Internationales,
Instituto de Estudios Superiores de Investigación y Postgrado (IESIP-Venezuela). Spécialiste Technique en Crimi-
nalistique et Criminologie, IESIP-Venezuela. Magistère en Droit Pénal et Criminologie, Universidad Bicentenaria de
Aragua - Venezuela. Spécialiste en Droits de l'Homme, Spécialiste en Droit Procédural et des Droits de l'Homme,
Universidad Libre, Seccional Cúcuta - Colombia. Avocate, Universidad Católica del Táchira - Venezuela. Professeur,
Instituto de Estudios Superiores de Investigación y Postgrado, San Cristóbal. Directrice de Mémoire de Master,
Universidad Internacional de la Rioja, España. Email: adrianabautistabj@gmail.com
Résumé
Cet article est le produit d'une thèse doctorale, au cours de laquelle un nouveau concept épis-
témique juridique a été généré, appelé droit émotionnel ; fondé sur la justice et l'équité, il est
applicable comme un moyen alternatif universel pour la résolution des conflits, impliquant la
participation du neurodroit, comme racine des neurosciences. C'est pourquoi, à partir d'une
recherche strictement herméneutique, il sera pris position sur la connexion entre le droit, la rai-
son et l'émotion ; et comment, sur la base de la justice et de l'équité, les conflits de toute nature
peuvent être prévenus et résolus, en apportant une manière particulière et inédite de les réguler
sur la base de l'empathie. Dans ce sens, une analyse qualitative sera effectuée sur l'évolution
de ces concepts ; il sera établi que l'émotion et le droit sont étroitement liés, et ils seront inter-
prétés pour mieux comprendre la société, qui est fondamentalement émotionnelle en raison
de sa composition humaine.
Mots-clés : Droit émotionnel, justice, équité, résolution de conflits, empathie, neurodroit.
Resumen
El presente artículo se origina como producto de una tesis doctoral, en la cual se generó un
nuevo constructo epistémico jurídico, denominado derecho emocional; fundamentado en la
justicia y equidad que es aplicable como medio alternativo universal para la resolución de con-
flictos; comportando la participación del neuroderecho, como raíz de la neurociencia. Por tal
motivo, desde una investigación netamente hermeneútica, se fijará posición con relación a la
conexidad entre el derecho, la razón y la emoción; y cómo con base en la justicia, equidad, se
pueden prevenir y resolver conflictos de cualquier naturaleza, aportando una forma particular
e inédita de regularlas con base en la empatía. En tal sentido, se estimará bajo un análisis cua-
litativo cómo estos conceptos han evolucionado; se establecerá que la emoción y el derecho
están estrechamente vinculados, y se interpretarán para comprender mejor a la sociedad, que
es netamente emocional por ser conformada por seres humanos.
Palabras clave: Derecho emocional, justicia, equidad, resolución de conflictos, empatía, neuroderecho.
Introduction
Chaque jour, nous observons la diversité des événements à travers tous les strates sociales et
à l’échelle mondiale, allant des actions conflictuelles causées par des idéologies, des relations
amoureuses, des dépendances à divers éléments qui, dans leurs extrêmes, dégradent l’être hu-
main, tels que l’alcool, les drogues, le sexe, les jeux de hasard, et qui conduisent à des compor-
tements dangereux, jusqu’à devenir des comportements proches des délits pénaux, qui dans
la plupart des cas, se transforment effectivement en crimes.
Ces situations, que l’on appelle couramment des problèmes, sont résolues par des institutions
chargées de sauvegarder les droits des individus et de la collectivité. C’est alors que se met en
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place le mécanisme de contrôle social formel exercé par l’État à travers les organes compétents
; toutefois, on oublie souvent l’aspect informel de la régulation sociale, exercé par la famille, les
éducateurs et les amis, où, bien souvent, les controverses prennent leur origine.
C’est dans ce cadre que les politiques publiques des États doivent se concentrer sur la prévention
avant la répression, en renforçant la connaissance de l’être humain depuis l’intérieur, afin qu’il
puisse se comprendre et se reconnaître, qu’il observe et estime ses forces mais aussi évalue ses
faiblesses, et comprenne que ses actions sont animées par un élan émotionnel qui peut être
détecté immédiatement ou de manière subtilement latente ; et c’est en fonction du type d’émo-
tion qui se manifeste dans le monde extérieur que le résultat du fait sera pacifique ou contro-
versé.
Dans cet ordre d’idées, en considérant que les intervenants et les causes des conflits sont es-
sentiellement des personnes, émerge mon concept épistémique juridique du Droit Émotionnel,
comme une forme de régulation du comportement par l’empathie, où l’acte est adapté au droit,
en prenant en compte l’individualité des acteurs impliqués, leurs caractéristiques essentielles et
particulières en tant que personnes, et en offrant une alternative de résolution des conflits fon-
dée sur la justice et l’équité.
Ainsi, la neurociencia apparaît, en tant que discipline étudiant le système nerveux, et comprend
la relation entre le comportement humain et la psyché, ce qui est fondamental pour intégrer
l’analyse du Neurodroit dans le droit émotionnel, comme une branche des neurosciences qui
définit les aspects devant être pris en compte lorsqu’il s’agit de juger une personne pour son
comportement criminel. Ces éléments seront considérés comme des facteurs atténuants ou
aggravants de la peine, en fonction de l’étude clinique du cerveau du délinquant.
Il est également nécessaire de préciser que dans le cadre du Neurodroit, nous rencontrons les
neurodroits, qui sont une structure holistique englobant les fondements subjectifs issus des ob-
servations cérébrales réalisées sur des individus, souvent de manière superficielle et, bien en-
tendu, sans leur consentement ou celui des personnes habilitées à le donner. Cela apparaît
comme un mécanisme de protection des droits humains, nécessaire pour la vérification des cri-
mes, car l’un de leurs éléments est l’action, qui est l’extériorisation physique d’une pensée ac-
compagnée d’une émotion. Ainsi, une personne ne peut être déclarée coupable et pénalement
responsable uniquement sur la base de ses pensées.
Méthodologie
Dans cet article, la méthode herméneutique a été utilisée pour analyser et démêler le contenu
des documents juridiques de manière approfondie. Cette approche a permis non seulement
l'interprétation des textes juridiques, mais également la dérivation de diverses catégories con-
ceptuelles facilitant une meilleure compréhension des sujets abordés. La herméneutique, en
tant que méthode interprétative, s'est concentrée sur la compréhension des significations sous-
jacentes des documents, impliquant un processus détaillé d'analyse et de réflexion sur le con-
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texte, l'intentionnalité et la structure des textes.
À partir de ce travail, des catégories clés ont été extraites et interprétées à la lumière des prin-
cipes juridiques et du cadre théorique utilisé, offrant ainsi une vision plus large et plus profonde
des implications juridiques contenues dans les documents étudiés. Ce processus d'interprétation
a permis une plus grande clarté sur les significations et applications des textes juridiques, con-
tribuant ainsi à une meilleure compréhension de la réglementation et de ses implications pos-
sibles dans divers contextes.
Résultats
Considerações sobre o Direito, razão e emoção
Le droit émerge des groupes et des forces qui agissent de manière inégale dans chaque con-
texte ; il est donc possible d'affirmer qu'il existe une connexion entre le contenu des relations
juridiques, les différentes relations sociales et les facteurs qui les conditionnent. Ainsi, le droit
est l'ensemble de règles qui établissent des devoirs, définissent des prérogatives et déterminent
les conditions de la coexistence sociale, dont l'objectif est de fournir à tous les membres de la
société des moyens de sécurité juridique, d'équité, de justice, de liberté, entre autres.
De ce fait, le droit, la raison et l'émotion entretiennent une relation longue, étroite et complexe
dans l'histoire de la philosophie et de la justice. Ce débat cherche à légitimer et rendre le droit
plus efficace lorsqu'il unit raison et émotion, car ces deux éléments sont les prémisses fonda-
mentales des composants juridiques devant être justes. Par conséquent, certains universitaires
peuvent utiliser ces préceptes, qu'ils les reconnaissent ou non. Ainsi, je cherche à prendre en
compte le droit, les émotions, la justice, l'équité et la résolution des conflits afin de mieux com-
prendre comment ces éléments interagissent, proposant une manière nouvelle de les réguler,
y compris en fonction des principes d'empathie.
Pour comprendre le droit, il faut comprendre la société, car elle est composée de personnes
avec des émotions. Par conséquent, le droit doit être accessible, au service de la régulation de
ces émotions, en vue d'obtenir le bien-être commun.
Énoncé d'une réalité empirique
Les mécanismes optionnels de résolution des conflits impliquent une réflexion propre entre le
conflit, le droit et les émotions. Leur pertinence découle de l'analyse des comportements des
individus dans le cadre de l'interaction sociale, cherchant à comprendre et à attribuer un sens
à leurs actions.
Nous savons que l'être humain est social par essence, et que cette particularité l'a conduit à
établir des limites, que l'on pourrait qualifier de souveraineté, non seulement en termes d'espace
physique, mais aussi de traits propres à sa personnalité. C'est en raison de ces limites que le
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droit est né, comme moyen de réguler l'expression des actions, dans le but d'assurer une coe-
xistence harmonieuse et pacifique, où l'individu puisse se sentir protégé par un catalogue nor-
matif, tout en pouvant être réprimandé si nécessaire.
Dans le cadre de l'application du droit comme mécanisme de protection et de régulation, il est
essentiel qu'il soit mis en œuvre conformément aux principes qui sont apparus avec lui, tels
que la justice et l'équité. Dans ce sens, la nécessité d'appliquer simultanément la justice et
l'équité a conduit les pays, depuis longtemps, à adopter de nouvelles formes de résolution des
conflits, liées au droit.
Il convient donc de considérer que la justice est, dans une certaine mesure, une distribution
équitable de ce qui revient à chacun, c'est-à-dire donner à chacun ce qui lui est dû. En ce sens,
on peut affirmer que l'objectif de la justice est la vision d'une répartition égalitaire des biens ou
de ce que chacun revendique comme étant sa propriété. Cependant, cette affirmation est re-
lative et contestée, notamment quant à la manière de prouver le caractère de propriété ou de
distribuer les biens de manière égale, car ces biens peuvent faire partie du bien commun.
Le terme justice est l'un des plus utilisés, mais aussi l'un des plus complexes à définir. Il est sou-
vent employé de manière légère, irresponsable ou analogique. C'est dans ce contexte que des
positions telles que celles de Ross (1997) ont émergé, considérant la justice comme une réponse
émotionnelle face à une situation défavorable, ce qui constitue non seulement un sujet de débat
rationnel, mais aussi une manifestation émotionnelle.
Par ailleurs, selon Squella (2010) :
La justice est souvent vue comme le plus haut but que le droit doit réaliser ou, du moins,
contribuer à réaliser. Il est fréquemment dit que le droit existe pour réaliser la justice, et
chaque fois que l'on affirme cela, on pense davantage au contenu des normes, des prin-
cipes et d'autres critères du droit qu'aux méthodes ou aux procédures formelles par les-
quelles ces normes, principes et critères sont produits et appliqués (p. 175).
À cet égard, la justice peut être considérée comme l'idéal suprême et le désir des individus, car
elle peut être évaluée et mesurée. En conséquence, pour appliquer la justice en tant que vertu,
il est nécessaire de comprendre la formation de l'État. Aristote se référait à la justice comme le
fait de donner à chacun ce qui lui revient ou ce qui lui est dû, soulignant que ce qui revient à
chaque citoyen doit correspondre à sa contribution à la société, ainsi qu'à ses mérites et be-
soins.
De même, toutes ces définitions visent le bien commun, qui est étroitement lié aux objectifs du
droit, qui sont la paix, où les relations entre les membres de la société peuvent se résoudre sans
violence ; la justice est donc vue comme l'instauration d'un traitement égalitaire, non comme
une redistribution des biens à la société, mais comme une décision juste quant à la personne
à qui revient ce bien ; ainsi, la justice implique l'équité, l'honnêteté, l'éthique, qui en conséquence
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permettent le respect des droits des individus, tout en exigeant le respect des droits person-
nels.
Ainsi, tous sont égaux devant la loi et ont droit à une égale protection de la loi contre toute
forme de discrimination violant les droits humains consacrés dans les instruments juridiques
appropriés.
Dans cette même perspective, nous trouvons la notion d'équité, qui englobe implicitement des
aspects de la justice en ce qui concerne le caractère voulu et prévu. L'équité est aussi un fon-
dement associé à l'éthique et, d'un point de vue normatif, elle doit être liée au principe de justice
; c'est ainsi que l'équité cherche à protéger les intérêts et à répondre aux besoins des différentes
personnes, en particulier celles qui sont les moins favorisées et les plus vulnérables.
Dans cette optique, l'équité est le moyen par lequel chaque être humain reçoit ou devrait re-
cevoir ce qu'il mérite, en tenant compte de son individualité. Il est donc courant de confondre
l'équité avec l'égalité, mais elles ne sont pas identiques, ni dans leur signification, ni dans leur
application.
Ainsi, selon Hernández (2008) :
L'équité n'est pas la même chose que l'égalité. L'équité implique de prendre en compte
les inégalités dans un cadre de justice. Le type de valorisation utilisé a des implications
politiques, tant dans les décisions quotidiennes que dans les politiques publiques. Il existe
des relations profondes entre les positions éthiques et les développements scientifiques
et techniques qui soutiennent les politiques, de sorte qu'on ne peut pas parler de neu-
tralité technique dans ce domaine, malgré les efforts des techniciens. De plus, le type
de valorisation prédominant est un résultat historique propre à chaque société (p. 73).
De même, selon Ruiz (2017) :
L'équité suppose une manière de surmonter l'impersonnalité de la justice sans sortir du
cadre formel de celle-ci. Elle implique également un impact ou un reflet de l'amitié dans
le domaine de la justice, même sans la motivation concrète d'une amitié ou d'un amour
qui puisse déterminer son usage ou son exercice dans chaque cas... (p. 175).
En ce sens, je considère que la justice et l'équité sont indissociables, car la justice est l'instauration
de l'équité elle-même, puisqu'en appliquant la justice, on doit donner à chacun ce qui lui revient,
en tenant compte de ses mérites, de ses qualités humaines, ce qui mène à une compréhension
globale basée sur l'amour et l'estime de ses émotions et sentiments.
L'équité découle du critère de détermination et d'évaluation du droit qui cherche à ajuster les
normes et les décisions juridiques aux impératifs du droit naturel et des préceptes de justice,
afin d'apporter, dans les aspects particuliers de la vie, une vision sensible de la réalité humaine,
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une approche plus adaptée à ses racines et besoins.
Ainsi, l'équité vise la reconnaissance égalitaire des droits fondamentaux de toutes les personnes,
femmes et hommes, et en ce sens, il est nécessaire d'inclure le droit comme régulateur des
émotions dans les situations contradictoires, en intégrant un mécanisme régulateur des com-
portements qui canalise les émotions par l'empathie, constituant une contribution théorique
clé dans l'universalité du droit.
Résolution des conflits
Les conflits résultent de facteurs sociaux qui motivent la manière dont la société se transforme.
Ils se produisent lors du développement d'actions incompatibles, de sensations différentes; ils
répondent à un état émotionnel générant des tensions et des frustrations; ils correspondent à
des différences de comportements dans l'interaction sociale, familiale ou personnelle. Au niveau
international, le conflit peut être inévitable en raison de la condition et de l'état naturel de l'être
humain; cependant, la réalité a montré que la coexistence devient de plus en plus complexe.
De la même manière, la résolution et la gestion des conflits sont aujourd'hui des concepts utilisés
pour détendre les environnements où se produisent des désaccords et des insatisfactions, en
les prévenant par l'utilisation de diverses actions permettant de résoudre les différences, en pri-
vilégiant l'intérêt général, mais en mettant l'accent sur les cas particuliers générant des disputes
dans des situations spécifiques.
D'un autre côté, les situations controversées ont déclenché une action face au problème ainsi
que des mécanismes pour les affronter. Il est donc nécessaire de les envisager sous un angle
positif comme une opportunité d'apprentissage; comme un défi intellectuel et émotionnel qui
reflète des expériences enrichissantes et devient un moteur d'évolution, permettant d'assumer
et de faire face à un processus continu de construction et de reconstruction du tissu social, dans
une perspective non violente qui motive la transformation de la citoyenneté.
En conséquence, atteindre l'harmonie, la paix et le bien commun sont certains des aspects les
plus importants qui occupent l'être humain dans son existence, et sur ce point, l'humanité elle-
même a créé des formules pour résoudre les conflits et tenter de maintenir l'harmonie, d'obtenir
la paix et d'établir le bien, telles que : la négociation, la conciliation, la médiation et l'arbitrage.
La résolution des conflits en tant qu'aspect clé dans les controverses internationales
Concernant la solution des controverses dans le domaine du droit international, il est indispen-
sable de souligner ce que la Cour Permanente de Justice Internationale a déclaré initialement
au sujet du terme "controverse", précisant que : "Une controverse est un désaccord sur un point
de droit ou de fait, une contradiction de thèses juridiques ou d’intérêts entre deux personnes."
Ainsi, la fonction du droit international dépend de la nature de l'objet et de l'attitude des parties
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; il existe donc deux mécanismes de base pour résoudre les controverses qui montrent la ma-
nière d'agir du droit international : l'accord international, qui est atteint par une négociation ou
une autre forme diplomatique, ou celui qui survient à la suite de la décision d'un tiers, qui, en
appliquant les normes du droit international, s'impose aux parties.
À cet égard, la Charte des Nations Unies et le droit international obligent les États à résoudre
leurs différends par des moyens pacifiques, mais ils ne leur imposent pas les moyens de solution,
car cela dépendra de l'accord auquel les États parviennent. Par conséquent, on peut dire que
l'obligation primaire du droit international réside dans le comportement, puisqu'il cherche à ré-
soudre les controverses par des moyens doux, les parties en conflit étant libres de choisir de
tels moyens. Toutefois, il est important de prendre en compte les procédures arbitrales, diplo-
matiques ou judiciaires qui ont été intégrées dans des traités et des conventions.
Ainsi, parler des conflits internationaux et de la manière de les résoudre est un sujet vaste.
Toutefois, ce qui ressort est qu'il est essentiel de préciser qu'au niveau international, des con-
flits surgissent également et qu'ils sont résolus conformément aux principes du droit inter-
national et à ses méthodes alternatives. Sans les hiérarchiser en termes d'importance, le but
de toutes ces méthodes est de résoudre la controverse de manière harmonieuse, en appli-
quant de manière exégétique la norme, ce qui mène à des décisions souvent concentrées
sur des intérêts particuliers, sans l'application de la justice et de l'équité comme fondements
du droit.
Les neurosciences comme point d'appui dans l'analyse des émotions
Notre cerveau pèse environ un kilo et demi et contient environ dix milliards de cellules appelées
neurones, qui produisent des impulsions électriques pour communiquer entre elles; en plus de
provoquer des changements chimiques qui permettent au cerveau de remplir les fonctions les
plus intéressantes et énigmatiques du corps humain, telles que les pensées, les émotions, le
langage, l'imagination, le comportement, l'apprentissage, entre autres.
Par neurosciences, on entend la discipline scientifique qui étudie le système nerveux, contribuant
à expliquer différents modèles de comportement et de processus cognitifs. Elle analyse égale-
ment le cerveau, depuis ses molécules et cellules, car il peut être considéré comme l'organe le
plus important du système nerveux, avec une attention particulière aux neurones responsables
de la transmission des impulsions nerveuses par la synapse.
Les premières traces de l'analyse du cerveau remontent à la préhistoire, lorsque des ossements
ont été trouvés, montrant des pratiques de trépanation. Ses premières étapes remontent à l'An-
tiquité, lorsque le principal dilemme était l'origine des fonctions sensorielles, motrices et men-
tales, dans le but de déterminer si elles étaient contrôlées par le cerveau ou par le cœur. Plus
tard, avec la révolution scientifique et l'application de la méthode scientifique, à la fin du XVIIIe
siècle, l'activité électrique du système nerveux a été découverte, ce qui a conduit à l'analyse
dans le domaine de l'électrophysiologie neuronale.
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Aujourd'hui, selon la revue Sinergia Médica, des recherches continuent sur le cerveau et son
fonctionnement, avec un consensus parmi de nombreux scientifiques sur la neuroplasticité cé-
rébrale, qui permet aux neurones de se régénérer à la fois anatomiquement et fonctionnelle-
ment, et de former de nouvelles connexions synaptiques à la suite de l'acquisition de nouvelles
connaissances, pratiquées de manière répétée. Ainsi, la communication ou la transmission
synaptique entre les neurones impliqués est renforcée.
Le neurodroit et ses implications
La connexion entre les neurosciences et le droit a été débattue ces dernières années. Cepen-
dant, il peut être considéré que ce domaine en est encore à un stade embryonnaire. Il est dé-
sormais connu que la technologie nous offre une variété de possibilités pour explorer le cerveau,
telles que la tomographie axiale par ordinateur (TAC), la tomographie par émission de positrons
(TEP), l'imagerie par résonance magnétique (IRM), l'angiographie par résonance magnétique
(ARM), entre autres.
L'abondance des projections des neurosciences a permis l'émergence de nouveaux termes
comme la neuroéconomie, la neuroesthétique, la neuropolitique, la neurophilosophie, le neu-
romarketing, le Neurodroit, etc. Toutefois, en ce qui concerne le Neurodroit, les analyses sont
encore limitées, bien qu'il soit crucial d'expliquer les comportements et la relation entre la raison
et les émotions pour établir les responsabilités.
Ainsi, depuis 2008, Narváez (2014) a exprimé que le Neurodroit est « la réflexion sur la ma-
nière et l'étendue dans lesquelles de multiples facettes de la compréhension, de la produc-
tion et de l'application du droit seront affectées par l'étude empirique du cerveau, dans la
mesure où celui-ci est considéré comme central dans l'explication des comportements »
(p.s/n).
Pour le droit, les neurosciences peuvent être d'une grande aide pour déterminer plus précisé-
ment le comportement humain, établissant si une personne dit la vérité ou non ; cependant,
son application pourrait entraîner des situations liées à la violation de droits fondamentaux tels
que la liberté, la dignité, l'intimité, ou l'application de techniques de suggestion pouvant induire
des erreurs, en évoquant de faux souvenirs.
Le domaine des neurosciences continue d'évoluer chaque jour, et de nombreuses sphères de
notre cerveau demeurent à comprendre et à explorer. Par conséquent, dans le domaine du
droit, deux points de vue doivent être étudiés et analysés : le premier, comment comprendre le
comportement humain à partir du système nerveux, et en particulier dans le secteur des émo-
tions, pour clarifier la vérité des faits dans des situations de conflit dans n'importe quel domaine
du droit (Neurodroit) ; et le second, protéger l'intégrité de notre cerveau, afin de sauvegarder
les droits inhérents aux individus, c'est-à-dire, protéger les droits humains et considérer la science
et ses méthodes comme des instruments révolutionnaires pour le progrès au service de l'hu-
manité (Neurodroit).
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Produit génératif
Comprendre le droit fait partie de comprendre le monde et les êtres qui l'entourent, et cela se
réalise grâce à la capacité d'empathie que nous devrions posséder. C'est pourquoi je considère
que les émotions doivent également être régulées dans le cadre du droit, comme alternative
et mécanisme de résolution des conflits sous la perspective de la justice et de l'équité.
Ainsi, selon l'expérience et les données recueillies lors de l'étude, j'ai observé que les individus
prennent des décisions en fonction de leurs émotions, sont conscients des émotions qu'ils res-
sentent, des réactions qu'elles suscitent et des conséquences qu'elles génèrent. Cependant, ils es-
timent que la justice et l'équité doivent toujours être présentes lors de la résolution d'un conflit.
Partant de ce qu'est le droit en général, je pense qu'il doit être créé un droit émotionnel, que je
définis comme la régulation nécessaire des comportements dans toutes les sociétés, visant à
orienter l'individu vers le bon chemin, celui de la droiture, de la louange, du respect et du désir
harmonieux, en prenant en compte les réactions physiologiques induites par les émotions au mo-
ment de prendre des décisions qui doivent être fondées sur les piliers de la justice et de l'équité.
Un autre concept un peu plus juridique serait de définir le droit émotionnel comme l'ensemble
des règles justes et équitables visant à analyser et protéger le comportement émotionnel des
êtres humains impliqués dans des situations conflictuelles, afin de les résoudre dans le but d'ob-
tenir l'équilibre entre le bien commun et le bien individuel.
Effectivement, comme l'indiquent Goleman (1996, 2001), grâce à l'intelligence émotionnelle,
nous sommes capables d'être empathiques, de prendre de bonnes décisions et de vivre en
harmonie. De plus, Bisquerra (2000, 2001) souligne que les enfants doivent être éduqués émo-
tionnellement dès leur plus jeune âge ; cela améliorerait non seulement le domaine éducatif
mais aussi leur développement personnel à mesure qu'ils grandissent.
Dans ce sens, l'idée de créer un nouveau construct épistémique juridique, appelé droit émotionnel,
a émergé, et il se trouve actuellement au stade de conception. Il serait une alternative pour réguler
de manière réfléchie le comportement des êtres humains face à des situations divergentes avec
leurs idées, des acteurs impliqués dans des procès judiciaires, et de toutes les personnes en conflit,
quel que soit le type, dans le but de prendre des décisions justes et équitables.
Logiquement, pour réguler les émotions dans le domaine juridictionnel, il est nécessaire que,
tout d'abord, les parties concernées, et ensuite les acteurs impliqués, reconnaissent l'importance
des émotions pour prendre des décisions justes et équitables ; ce qui pourrait sembler irrationnel
dans la pratique mécanique du droit.
Le processus de prise de décision peut être extrêmement complexe, en fonction du point de
vue adopté ; cependant, en analysant les moyens alternatifs de résolution des conflits, tels que
la médiation, la conciliation, l'arbitrage et la négociation, on peut en extraire des éléments es-
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sentiels permettant de percevoir les émotions sous-jacentes ainsi que les principes de justice et
d'équité. Par exemple, il est évident dans la négociation que c'est un moyen de persuasion que
les parties utilisent pour convaincre l'autre de céder à leurs prétentions.
Par conséquent, le droit émotionnel, en tant qu'alternative universelle, pourrait réguler les émo-
tions des intervenants dans les procédures judiciaires nationales et internationales. Cela per-
mettrait d'appliquer le meilleur droit, car les parties seraient satisfaites des résultats obtenus,
ayant été considérées comme des personnes possédant des forces et des faiblesses, des qualités
et des défauts, des vertus et des vices ; et sur cette base, leurs souhaits, préoccupations et désirs
seraient pris en compte.
Ce serait particulièrement précieux dans le domaine du droit international, lorsque les États,
exerçant la faculté qui leur est accordée par les Nations Unies, choisissent un mécanisme de
résolution de conflits et peuvent décider de désigner un médiateur en droit émotionnel, qui,
en appliquant les connaissances en intelligence émotionnelle, éducation émotionnelle et, si né-
cessaire, en se fondant sur les neurosciences, obtiendrait un résultat favorable, harmonieux et
pacifique pour tous les acteurs du processus.
Cependant, il est nécessaire de prendre en compte que son application et son instauration peu-
vent être complexes ; néanmoins, à mesure que la société évolue, elle s'accompagne d'instru-
ments au service de l'humanité, tels que la technologie, mais aussi des valeurs essentielles
comme l'amour, le respect et l'empathie. En conséquence, la mise en place du droit émotionnel
à l'échelle mondiale se ferait d'abord de manière empirique, dans les salles de classe, les salles
d'audience, et dans tous les lieux où deux ou plusieurs personnes se rencontrent pour éclaircir
des situations opposées et débattre de leurs intérêts. Les termes ou expressions négatifs seraient
remplacés par des neutres, comme par exemple « problèmes » ou « conflits » par « situations
» ou « aspects à résoudre », en tenant compte des particularités de chaque situation, qui doivent
être régulées avec la justice comme valeur et principe, alliée à l'équité, prenant en considération
les aspects individuels de l'être humain, en accord avec les éléments formateurs de l'empathie.
Ensuite, il est nécessaire, car nous, les êtres humains, avons chaque jour besoin d'apprendre et
de comprendre les autres, alors que nous ne nous connaissons parfois même pas nous-mêmes
; c'est pourquoi, à partir de l'autoconnaissance et sur la base de la recherche effectuée, nous
sommes conscients que les émotions peuvent être éduquées et canalisées, formant ainsi un
ensemble cohérent entre la raison et le cœur.
Enfin, par conscience, il est nécessaire de comprendre que nous sommes responsables de nos
actions, que ces actions génèrent des réactions, et que ces réactions ont des conséquences
positives ou négatives sur notre entourage, à un niveau micro ou macro, selon notre rôle et
notre point d'action.
Pour ces raisons, sur la base de la Théorie Empirique du Droit Emotionnel (EDEN), créée pour
donner vie au droit émotionnel, elle trouve ses racines dans l'« expérience », car les parties im-
Droit émotionnel basé sur la justice et l'équité : une alternative
universelle pour la résolution des conflits
© 2025, Instituto de Estudios Superiores de Investigación y Postgrado, Venezuela
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pliquées dans une situation se rencontreront pour exposer les faits et arguments juridiques qui
les concernent ; elle se rapporte aussi au « Droit », qui est dénué d'émotions, mais les personnes
qui l'appliquent et à qui il s'adresse en possèdent ; c'est pourquoi nous devons apprendre à les
connaître et à les réguler ; elle se pratique grâce à l'« Empathie », qui est la capacité à com-
prendre consciemment les émotions et les sentiments des autres ; et elle fait appel à la « Neu-
rosciences », discipline scientifique consacrée à l'analyse du système nerveux, appliquée ici
spécifiquement au domaine du droit, et plus particulièrement au Neurodroit.
Le Droit Emotionnel (EDEN) pourrait transformer positivement les procédures juridiques actue-
lles, dans une évolution sans retour, dans une quête pour atteindre la paix et l'harmonie so-
ciale.
Conclusions
En résumé des interactions et des situations recueillies par la chercheuse, il ressort que si toute
action génère une réaction, de même toute émotion, qu'elle soit causée par un événement
externe ou interne, produit une réaction. C'est pourquoi, si nous faisions preuve d'empathie
envers nos semblables, nous pourrions mieux comprendre les défis auxquels ils sont quoti-
diennement confrontés, et probablement agir avec plus de respect, de soin, de tolérance et
de gentillesse, évitant ainsi même des discussions stériles sans résultats pacifiques entre les
parties impliquées.
Ainsi, du point de vue du droit émotionnel, l'objectif est d'éduquer principalement les profes-
sionnels du droit à se connaître et à reconnaître leur interlocuteur, en appliquant le droit en tant
que norme, fondée sur l'intelligence émotionnelle et avec une parfaite adéquation entre justice
et équité. En effet, au cœur de toute pensée rationnelle réside une émotion, et c'est là que les
professionnels devront être capables de comprendre les émotions des parties impliquées dans
un processus, et plus encore s'ils agissent en tant que médiateurs, négociateurs ou arbitres,
afin d'harmoniser la situation et de conduire les acteurs ayant des opinions divergentes vers un
équilibre où ils se sentent satisfaits et estiment que les deux parties ont gagné.
Cela ne signifie pas faiblesse, mais bien l'empathie qui doit toujours émerger en chaque être
humain, comprise comme la capacité et la qualité à reconnaître les émotions et les senti-
ments des autres, fondée sur la reconnaissance et l'acceptation de l'autre dans sa singularité.
Cela ne veut pas dire être toujours d'accord avec ce que l'autre dit ou fait, mais plutôt ré-
fléchir sur ses actions. En effet, l'empathie est la base essentielle de la prévention de la vio-
lence.
Enfin, à la lumière de ce qui précède et en comprenant la diversité des études scientifiques ré-
alisées montrant que les émotions peuvent être éduquées, que la raison et le cœur doivent
être en équilibre, et que le droit peut parfaitement intervenir comme alternative pour résoudre
les conflits, une position est prise sur le droit émotionnel, soutenu par la théorie empirique du
droit émotionnel (EDEN).
Revista Digital de Investigación y Postgrado, 6(11), 61-73
ISSN électronique : 2665-038X
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Droit émotionnel basé sur la justice et l'équité : une alternative
universelle pour la résolution des conflits
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