Revista Digital de Investigación y Postgrado, 5(10), 249-260
ISSN électronique: 2665-038X
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Le jeu éducatif: débloquer le potentiel de l'apprentissage ludique
critique, la résolution de problèmes et la créativité. Nous analyserons des études soutenant
comment les méthodes éducatives basées sur le jeu améliorent la mémoire et la rétention de
l'information. De plus, nous examinerons comment les jeux jouent un rôle vital dans le déve-
loppement des compétences sociales et émotionnelles, favorisant la collaboration, la commu-
nication et l'empathie dans les environnements éducatifs.
En plongeant plus profondément, nous explorerons comment l'élément ludique renforce la mo-
tivation intrinsèque des étudiants, transformant le processus d'apprentissage en une expérience
engageante et significative. Enfin, nous fournirons des exemples concrets de jeux éducatifs réus-
sis, mettant en évidence leur impact positif sur l'apprentissage des étudiants à différents niveaux
éducatifs et dans différentes matières. Ce voyage éclaire le pouvoir éducatif du jeu, débloquant
son potentiel pour enrichir le parcours de la connaissance.
Jeu dans l'Antiquité et à Rome Classique
Depuis les débuts de la civilisation, le jeu a été une manifestation intrinsèque de la nature hu-
maine. Dans l'Antiquité, le jeu n'était pas seulement une forme de divertissement, il jouait éga-
lement un rôle significatif dans la vie sociale, culturelle et éducative de diverses civilisations. Bien
loin d'être une tendance moderne, le jeu est profondément enraciné dans l'histoire de l'huma-
nité. Depuis l'Antiquité, diverses civilisations, dont les Grecs et les Romains, ont reconnu et utilisé
le jeu comme une partie intégrante de la vie quotidienne, l'utilisant comme divertissement. Ce-
pendant, González et al. (2016) mentionnent que dans le cas des Égyptiens et des Indiens, le
jeu était utilisé pour pratiquer et améliorer les compétences motrices.
Platon fait référence à l'utilisation du jeu dans l'Antiquité dans son œuvre "Les Lois". Dans celle-
ci, le philosophe donne une valeur pratique au jeu en tant qu'activité autotélique, suggérant
que les enfants de trois ans devraient utiliser des outils authentiques à une échelle réduite pour
les futurs constructeurs. Aristoteles, dans son livre "Politique", considère l'éducation de la jeu-
nesse et préconise un équilibre entre l'étude et le jeu. Il soutient que l'éducation ne doit pas
être uniquement académique, mais doit également inclure des activités récréatives et sportives
pour promouvoir le développement complet de l'individu. Selon Aristoteles, le jeu et la récréa-
tion contribuent à la formation du caractère et au bien-être général de la société.
Le Stagirite, dans le huitième livre de "Politique", décrit la nécessité d'inclure la musique et la
gymnastique dans l'éducation des jeunes. La musique, dans ce contexte, ne se réfère pas seu-
lement à la musique elle-même, mais à toutes les arts et activités culturelles. La gymnastique,
d'autre part, se réfère à l'exercice physique et au sport. Il mentionne la nécessité du jeu pour le
repos en ces termes: "il faut introduire des jeux en surveillant le moment opportun de leur uti-
lisation, dans l'intention de les appliquer comme un médicament, car le mouvement émotionnel
qu'ils produisent est une relaxation, et par ce plaisir, le repos est atteint" (VIII 35, 1528).
Dans "Éthique à Nicomaque", Aristóteles examine l'idée d'eudaimonia, qui se réfère à la réali-
sation complète et florissante de la vie. Bien qu'il ne fasse pas directement référence au jeu, ses