Le cyberespace et la recherche émergente:
une vision transepistémique et
ransdialogique depuis
la transcomplexité
El ciberespacio y la investigación emergente:
una visión transepistémica y transdialógica
desde la transcomplejidad
Comment citer: Hernández, B. G. R.(2024). Le cyberespace et la recherche émergente: une vision
transepistémique et transdialogique depuis la transcomplexité. Revista Digital de Investigación y
Postgrado, 5(10), 235-248.
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Gregth Raynell Hernández Buenaño*
https:orcid.org/0009-0002-2834-6268
Caracas / Venezuela
* Docteur en Éducation, Université Catholique Andrés Bello, Caracas - Venezuela. Metropolitan International Uni-
versity. Directeur des Affaires Académiques. Email: gregthhernandez@gmail.com
Revista Digital de Investigación y Postgrado, 5(10), 235-248
ISSN électronique: 2665-038X
Reçu: Avril / 3/ 2024 Révisé: Avril / 6 / 2024 Approuvé: Mai / 17 / 2024
Résumé
Cet écrit analyse le cyberespace en tant que scène de recherche émergente depuis la trans-
complexité, en explorant la migration de l'homme vers la digitalité et les possibilités de trans-
cender les schémas traditionnels de recherche. À travers une révision exhaustive de la littérature,
des concepts et des théories liés au cyberespace, à la transcomplexité et à la recherche sociale
sont identifiés. Les résultats suggèrent que le cyberespace configure une cosmovision intégra-
trice et profuse par la connectivité, l'interactivité et l'immédiateté. Depuis la transcomplexité, il
permet des activités de recherche qui défient la cartographie épistémique classique, se déta-
chant des structures gnoséologiques, méthodologiques et téléologiques conventionnelles. L'état
de l'art émergent se configure comme une expression de liberté et de conscience qui incorpore
des dimensions ontologiques, épistémiques, praxéologiques, technologiques, méthodologiques,
axiologiques et écologiques. Ainsi, le cyberespace se présente comme une scène de recherche
transdisciplinaire et transmetodique, qui défie les schémas traditionnels et promeut une narra-
tion consciente et inachevée.
Mots-clés: Cyberespace, Transcomplexité, Recherche sociale, Migration paradigmatique, État
de l'art émergent.
Resumen
Este escrito analiza el ciberespacio como un escenario de investigación emergente desde la
transcomplejidad, explorando la migración del hombre hacia la digitalidad y las posibilidades
de trascender los esquemas tradicionales de investigación. A través de una revisión exhaustiva
de la literatura, se identifican conceptos y teorías relacionados con el ciberespacio, la trans-
complejidad y la investigación social. Los resultados sugieren que el ciberespacio configura una
cosmovisión integradora y profusa mediante la conectividad, interactividad e inmediatez. Desde
la transcomplejidad, permite actividades investigativas que desafían la cartografía epistémica
clásica, desapegándose de estructuras gnoseológicas, metodológicas y teleológicas conven-
cionales. El estado del arte emergente se configura como una expresión de libertad y conciencia
que incorpora dimensiones ontológicas, epistémicas, praxeológicas, tecnológicas, metodoló-
gicas, axiológicas y ecológicas. Así, el ciberespacio se presenta como un escenario de investi-
gación transdisciplinario y transmetódico, que desafía los esquemas tradicionales y promueve
una narrativa consciente e inconclusa.
Palabras claves: Ciberespacio, Transcomplejidad, Investigación Social, Migración paradigmática,
estado del arte emergente.
Introduction
La nature de la société est dynamique et flexible, elle obéit au reflet de l'homme dans sa compréhension
de son environnement et dans sa transformation à travers différentes postures paradigmatiques, dont
l'une est constituée par la technologie. La contemporanéité, sous le concept du cyberespace, se plonge
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dans le halo de l'intangibilité, de l'interactivité et de l'interconnectivité, où différentes activités s'entre-
lacent et se plongent dans la digitalité, un état qui, depuis une transition paradigmatique, promeut un
tissu culturel divergent, profus et significatif qui dépasse l'approche classique et instrumentale immergée
dans la causalité linéaire propre à la linéarité positiviste, et induit de nouvelles perceptions associées à
la construction de l'état de l'art qui répercute sur la vision de l'être, depuis une posture métacomplexe.
Dans ce sens, le but de cet écrit est de réfléchir sur le parcours paradigmatique dans lequel l'homme
s'est engagé sur son chemin vers la digitalité, et l'influence de la transcomplexité, qui soutient un
échange paradigmatique, permettant de concevoir le cyberespace comme un scénario investigatif,
qui resignifie la quotidienneté et permet de transcender les credos paradigmatiques conventionnels.
Partant de ce qui précède, cet écrit est divisé en deux parties, la première axée sur l'homme depuis
la digitalité qui vise à offrir une vision réflexive et philosophique de la relation homme-technologie,
dans son chemin vers la digitalité. D'autre part, la deuxième partie intitulée: vision transparadigmatique
du cyberespace et le développement investigatif, se concentre sur l'exposition du cyberespace comme
un espace de recherche émergent, offrant au chercheur social une optique kaléidoscopique pour
étudier la société depuis un discours transdialogique et transepistémique, alternatif au discours spé-
culaire dominant dans certaines communautés académiques, permettant la construction d'un état
de l'art émergent, flexible et ouvert.
L'homme depuis la digitalité
Actuellement, l'importance de l'internet dans la vie quotidienne est mise en évidence, intervenant de
manière indirecte et/ou directe dans les processus dans lesquels l'homme et la société évoluent. Selon
Hernández (2020), les téléphones portables, les ordinateurs, les tablettes, les réfrigérateurs, les fours
à micro-ondes, sont quelques-uns des appareils qui ont été restructurés pour tirer parti des avantages
et des implications de l'internet, dans une tentative de rester pertinents dans une société où la con-
nectivité et l'interactivité introduisent de nouvelles façons de repenser et de s'impliquer dans la vie
quotidienne.
À cet effet, les Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) se sont transformées en
pont entre les technologies classiques et avancées, ces dernières, surnommées intelligentes et/ou
numériques, cherchant à se distinguer des analogiques en restant associées à des concepts tels que
: connectivité, interaction, immédiateté et interindépendance, résumant ainsi ce qui a été décrit, en
expressions technologiques comme une représentation de leur innovation, créativité et inventivité.
Elles expriment également de manière naturelle les processus de changement et de transformation
de l'activité humaine. En ce sens, la technologie constitue une voie pour changer l'environnement et
fournir une nouvelle perspective pour percevoir la vie quotidienne. De cette manière, la technologie
ne représente pas seulement un objet, mais elle exemplifie aussi la pensée de l'homme et sa capacité
à reconstruire continuellement la réalité.
Ce qui a été décrit indique que la technologie elle-même représente un paradigme, car comme le
souligne Pérez (2009), un paradigme est étroitement lié aux changements, transformations et tran-
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sitions, associés aux façons de penser, d'agir et de rechercher, changeant une situation impérative
pour plusieurs scénarios qui, individuellement ou collectivement, contribuent à générer une méta-
morphose du complexus social. La technologie en tant que paradigme n'est pas unique, au contraire,
elle possède de multiples perspectives pour entrevoir ses possibilités et ses implications.
Dans cet ordre d'idées, le développement sociétal est le produit d'une relation dialogique entre dif-
férents paradigmes, l'un d'entre eux étant la technologie, un fait qui a donné naissance à différentes
transitions et interprétations. La technologie en tant que nouvelle forme de pensée représente le
changement paradigmatique depuis la récursivité et la dialogique. En d'autres termes, l'émergence
d'une technologie ne représente pas le déclin de sa prédécesseure, au contraire, elle intègre dans
son tissu les caractéristiques de sa prédécesseure et établit des hybridations pour intégrer d'autres
paradigmes technologiques, élargissant sa portée et sa réponse dans la société dans un continuum
réflexif et synergique. De cette manière, le changement technologique est perçu comme une transition
paradigmatique, qui montre comment l'homme, à travers la technologie, se place dans une relation
qui perturbe la causalité linéaire associée au positivisme, ce qui permet un état de changement, de
flexibilité et de pertinence, établissant d'autres manières de compléter différents points de vue et de
réaliser une approche complexe de la réalité phénoménale.
Ces transitions impliquent des migrations, mais pas en termes physiques, mais paradigmatiques, pour
rapprocher l'individu de nouvelles interprétations épistémiques et induire un état de conscience. Pour
cela, la migration paradigmatique est qualifiée par Hernández (2020) de relation dialectique entre
l'homme et son environnement, où un individu réfléchit sur un paradigme et l'introduit dans son tissu
paradigmatique ou sa cosmovision personnelle, en résultant de nouvelles resignifications pour entrer
dans la vie quotidienne, élargissant sa conscience face au cosmos environnant, pénétrant dans de
multiples structures transparadigmatiques ou cosmovisions.
Le telos de la migration paradigmatique est un processus personnel, réflexif et ouvert où l'individu
décide s'il est opportun de réfléchir et d'intégrer dans son cadre un certain paradigme. À cet égard,
le critère de compatibilité, comme l'indique Hernández (2020), fait référence à l'affinité des idées, des
actions et des pensées que représente un paradigme ou une technologie. Son acceptation ou son
rejet varie en fonction du cadre paradigmatique de l'individu, il n'existe donc pas de voie et/ou de
moment concret pour transiter entre les paradigmes et cela se déroule en fonction de ses intérêts,
de sa disponibilité, de son style de vie, c'est-à-dire de sa quotidienneté.
Il est important de mentionner que le Telos Migratoire ne se termine jamais, car il part de la réflexivité,
de l'apprentissage et de l'intégration constante des positions épistémiques pour générer un état de
conscience qui vise une vision transparadigmatique et induit un état de l'art émergent. Par conséquent,
la migration paradigmatique peut être synonyme de détachement, de liberté et de désobéissance,
car elle implique un passage entre diverses formes de pensée, évitant l'attachement ou la construction
d'une zone de confort qui pourrait réduire l'ouverture de l'homme au monde.
Ce qui précède indique que le tissu sociétal du paradigme technologique est en constante transition
et ne possède pas de point de fermeture, sa vitesse de changement et de transformation augmentant
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ou diminuant en fonction de ses possibilités et de ses intérêts. Dans cette optique, l'homme a transité
par diverses technologies, c'est-à-dire des paradigmes, pour restructurer le complexus sociétal. Un
auteur qui décrit cette relation est Toffler (1980) qui, sous le concept de "Vague", symbolise la transition
de l'humanité à différentes étapes, où la technologie en tant que paradigme a été un événement clé
pour générer des disruptions significatives dans le développement social, configurant de nouvelles
cosmovisions dans le processus, marquant un avant et un après.
La Vague de Toffler représente une accumulation et une intégration paradigmatique qui offre une vi-
sion entrelacée et complexe de la réalité, qui, visualisée depuis la transcomplexité, induit une cosmo-
vision profonde et réflexive, déclencheuse de changements ontoépistémiques significatifs qui
redéfinissent le tissu sociétal. De cette position, il existe trois Vagues, c'est-à-dire des scénarios multi-
paradigmatiques. La première Vague fait référence au changement entre les technologies de chasse
et agricoles, donnant lieu à l'homme agricole et aux premiers établissements. La deuxième Vague
fait référence à la révolution industrielle, à l'émergence du machinisme et aux débuts de l'automati-
sation moderne. Quant à la troisième Vague, elle représente la société post-industrielle, où les TIC
ont redéfini l'actualité et induit de nouvelles perceptions, produit de l'interconnectivité.
Depuis la Migration Paradigmatique, les Vagues de Toffler mettent en évidence deux situations. La
première fait allusion au fait que la présence d'un paradigme ou d'une technologie ne symbolise pas
l'adoption universelle de celui-ci par toute la société, donnant lieu à une relation dialogique entre le
paradigme actuel et le prédécesseur. La seconde indique que malgré l'apport et l'importance d'un
paradigme émergent, celui-ci ne représente pas une réponse concluante. Par conséquent, la migration
paradigmatique se réfère à établir un état de conscience et de coexistence entre nouveaux et anciens
paradigmes, garantissant l'ouverture de l'individu face à différentes possibilités paradigmatiques.
Dans cet ordre d'idées, ce qui précède permet de comprendre la coexistence entre technologies gé-
nérationnelles, qui selon le cadre et l'ouverture paradigmatiques se maintiennent dans la quotidien-
neté de l'individu. Actuellement, la coexistence entre technologies analogiques et numériques fait
partie du développement de la troisième Vague, qui, depuis l'introduction de l'ordinateur et du logiciel
qui redéfinit l'intangibilité, et sous le concept de virtualité, initie la simulation de processus et/ou d'ac-
tivités, établissant des ponts entre le présentiel et le numérique. La virtualité, selon Hernández (2020),
est une représentation dialogique entre le présentiel et le numérique, elle se charge d'émuler la pré-
sence en recréant continuellement des activités, ajustant l'expérience perçue de l'homme face à sa
contrepartie physique.
La virtualité, dans cet ordre d'idées, représente une structure hologrammatique, car elle cherche à
comprendre et à interpréter la présence depuis le tout et ses parties. Selon la pensée complexe, con-
formément à Morin (1995), c'est une façon de comprendre les phénomènes et d'analyser comment le
tout est présent dans chacune des parties et vice versa. Les codes informatiques fournissent les con-
ditions pour ne négliger aucune partie et peuvent émuler la plupart des composants de la présence.
En ce sens, la virtualité symbolise une autopoïèse, c'est-à-dire une restructuration constante et inté-
grative de différentes positions paradigmatiques de la présence en accord avec les capacités infor-
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matiques. Elle est orientée à offrir une perception profuse et interactive de la réalité, impliquant une
représentation multiparadigmatique qui vise une vision transparadigmatique.
Ce qui est indiqué implique un cycle métanoïque basé sur l'auto-organisation qui suggère une cons-
truction, déconstruction et reconstruction continues, avec l'intention de se renouveler et d'élargir la
vision transparadigmatique et significative de l'homme par rapport à la virtualité et aux options qu'elle
offre. En ce sens, la virtualité soutient une nature dialogique, récursive et intégratrice qui la sépare du
discours spéculaire et de la causalité de l'épistémologie positiviste, se régulant dans un continuum
multiépistémique en concevant une cosmovision réflexive et intégratrice, telle que le constitue le
cyberespace.
Le cyberespace est une réponse de la virtualité dans ses tentatives de redéfinir l'intangibilité et de
s'approprier des positions théorétiques provenant de la présence. Il est représenté selon Vilches
(2002), comme un scénario transcendant les concepts d'espace-temps, sans centre ni périphérie
et représentant un contexte qui permet le déroulement des activités économiques, politiques et
sociales, sans les limitations traditionnelles de la présence. Vu de cette manière, le cyberespace est
un scénario qui se nourrit continuellement de la virtualité et fournit des canaux pour faciliter la
communication et l'échange entre les utilisateurs et leurs structures paradigmatiques, représentant
une variété de façons d'agir, de penser et de s'exprimer, favorisant diverses réinterprétations phé-
noménologiques qui donnent naissance à une identité qui transcende les positions épistémiques
et disciplinaires qui en font partie, édifiant un concept récursif et intégrateur comme le constitue la
digitalité.
La digitalité est une représentation multiphénoménique provenant du cyberespace qui, au-delà de
présenter une culture dérivée de la présence par le biais de la virtualité, se configure comme un pa-
radigme intégrateur et récursif qui décrit les activités commerciales, politiques, culturelles, et interprète
les idées, pensées et représentations émergentes. En d'autres termes, elle fait référence à un tissu so-
ciétal qui a des effets sur la présence, la virtualité et sur lui-même, qui selon Negroponte (1995) main-
tient un langage commun, une compréhension interculturelle, des contenus multimédias, des réseaux
sociaux, des métiers, des professions émergentes, et des modèles économiques et politiques, qui
placent Internet comme épicentre de la quotidienneté, la connectivité et l'interactivité étant les bases
pour garantir l'accès, l'échange et la communication.
Une vision transparadigmatique du cyberespace et le développement de la re-
cherche
Le chemin vers la digitalité démontre que le dialogue entre l'homme et la technologie a traversé dif-
férents modèles épistémiques et représentations paradigmatiques. L'arrivée de l'homme dans le cybe-
respace est une intégration de multiples paradigmes qui se configurent en une cosmovision en
permanente construction, maintenant un tissu entre le certain et l'incertain, impliquant de nouvelles
nuances pour envisager la société et les processus qui y sont contemplés, y compris la recherche. À
cet égard, la digitalité se transforme en un axe permettant de connecter tous les paradigmes qui y
convergent, constituant une identité transparadigmatique.
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La digitalité, dans ce sens, représente une opportunité de fonder de nouvelles perceptions sur la
façon dont la société évolue et comment la recherche sociale se construit. Le tissu sociétal, avec la
présence du cyberespace, se caractérise par la promotion d'un citoyen constamment connecté, s'im-
mergeant dans un cosmos multiculturel, où il n'est pas limité à obtenir et/ou produire des connais-
sances associées à son contexte immédiat, maintenant ainsi une vision multiréférentielle qui transcende
ses barrières physiques et favorise une pensée qui redéfinit les frontières et induit une vision sans
limites traditionnelles.
Pour le chercheur social, le cyberespace est une forme d'expression, de convergence et de réflexion,
offrant à ses utilisateurs l'opportunité d'exposer leurs paradigmes depuis différentes latitudes et d'in-
tégrer à un niveau supérieur leurs idées et pensées, impliquant un discours réflexif et intégrateur qui
ne néglige pas leur localité, mais considère des aspects inhérents à l'éducation planétaire décrite par
Morin, ce qui favorise une posture glocale, c'est-à-dire un équilibre entre le global et le local. Cette
relation ne cherche pas à générer une théorie absolue, mais à explorer des réalités relatives qui mettent
en évidence l'ambiguïté fondamentale de tout être humain.
Ce qui précède, comme le souligne Maffesoli (1979), vise une sociologie compréhensive, nécessitant
une rupture avec un positivisme dominant et totalitaire, et générant des recherches sur la quotidien-
neté, dont les trivialités favorisent des enquêtes distinctes et complémentaires. Pour cela, il est néces-
saire de se détacher de toute position paradigmatique, car celles-ci constituent des biais empêchant
d'envisager la quotidienneté du cyberespace comme une source d'études riche.
Depuis le Telos de la migration paradigmatique, le chercheur doit rester en mouvement, adoptant
une posture réflexive et ouverte. La réflexivité garantit que l'individu soit conscient des paradigmes
existants et de leurs possibilités, tandis que l'ouverture empêche un attachement à une manière dé-
terminée de penser, car cela entrave l'arrivée d'autres paradigmes et la construction de structures de
pensée propres, constituant des alternatives paradigmatiques face à l'existant. En termes de recherche,
il s'agit de rester en mouvement, conscient de la réalité paradigmatique sans tomber dans l'attache-
ment, l'affiliation ou l'établissement d'une zone de confort, restreinte à une structure gnoseologique,
méthodologique et même téléologique spécifique, conduisant à un développement linéaire, séquen-
tiel, qui compromet diverses possibilités de liberté de pensée.
Dans ce cadre, la liberté de pensée obéit à un état de changement et de conscience, car pour savoir
si l'homme est libre, il doit être conscient des positions qui empêchent cette condition. Dans la pratique
de la recherche, certains chercheurs comme Balza (2020) établissent que la liberté de pensée d'un
chercheur doit conduire à un état de désobéissance paradigmatique, une irrévérence épistémologique
pour se séparer de l'hégémonie de la pensée unique, appartenant à la rationalité scientifique.
Ces situations permettent au chercheur d'être conscient des paradigmes instrumentaux associés aux
mathématiques, à la physique et à l'informatique qui constituent les bases structurelles du cyberespace.
Mais comme le souligne Martínez (2015), ils ne peuvent être utilisés ou conçus comme des paramètres
des sciences de la vie. Il ne s'agit pas non plus de nier leur valeur disciplinaire, mais de souligner leur
dimension non exhaustive dans la recherche humaine. Par conséquent, l'état de conscience permet
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au chercheur de reconnaître l'existence de diverses positions, structures et formes paradigmatiques,
et empêche un rapprochement avec celles-ci, tout cela pour que le chercheur, dans son processus
de pensée et de compréhension de la réalité, édifie ses propres coordonnées gnoseologiques et
identifie une logique divergente alliée au processus heuristique, c'est-à-dire une expression abductive
impliquant une alternative face à la linéarité et à la séquentialité des processus et impliquant des
formes alternatives pour développer des recherches.
Ce qui précède permet le développement de recherches à partir de l'incertitude pour s'aventurer
dans des territoires inconnus et explorer de nouvelles nuances concernant le cyberespace, qui ne se
limitent pas à ses fondements structurels et offrent différentes perspectives de recherche. Pour cela,
l'état de conscience de l'individu, issu de la migration paradigmatique, doit se situer dans un exercice
transdisciplinaire, comme une manière d'élargir sa conscience phénoménale à travers la complé-
mentarité et la récursivité entre disciplines. À cet égard, Balza (2010) indique que la perspective trans-
disciplinaire permet au chercheur de penser et de reproduire la vie de l'homme et de la société,
depuis et au-delà du domaine des disciplines. Ce qui précède affirme la nécessité de nouvelles pers-
pectives kaléidoscopiques pour visualiser la réalité, ce qui permet la présence de réinterprétations
pour répondre à l'émergent.
Un exemple de ces nouvelles réinterprétations réside dans l'État de l'Art émergent, un concept intro-
duit par Campos et Hernández (2021), une expression qui permet d'approcher des scénarios dont
les relations interconnectées sont changeantes,complexes, paradoxales, ambiguës et incertaines, né-
cessitant d'autres formes pour générer la science, favorisant à son tour une autre vision de l'être.
Figure 1
État de l'Art Émergent
Note: Campos et Hernández (2021).
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Comme le soulignent Campos et Hernández (2021), la transcomplexité conduit à une nouvelle
vision de l'être, où l'état de l'Art Traditionnel se révèle insuffisant pour couvrir la totalité des re-
lations qui sous-tendent la quotidienneté. La migration paradigmatique, telle qu'elle a été ex-
posée, est synonyme de mouvements réflexifs, ouverts et continus, entre différentes positions
épistémiques concernant l'explication, la compréhension et la critique. L'état de l'art émergent
est une expression de liberté et de conscience, qui permet à un individu de s'aventurer dans
l'incertitude et, dans son processus d'exploration, de comprendre de nouvelles interactions de-
puis une logique dialectique, qui répond à la nébulosité caractérisant la contemporanéité.
En conséquence, un déplacement transepistémique se produit, décrit par Balza (2019), comme
un mode de pensée et de compréhension de la réalité depuis de nouveaux itinéraires gnoseo-
logiques, avec l'intention de transcender le dilemme des méthodes et de s'aventurer dans l'in-
connu. De cette manière, comme le montre la Figure 1, les constructions émergentes nécessitent
des logiques divergentes qui favorisent une dynamique gestaltique en quête de nouveaux sig-
nifications.
Dans ce contexte, de nouveaux trajets sont réalisés, ce qui, dans le cas du cyberespace objet
de cet écrit, conduit le chercheur à un mouvement sans limitations, réalisant un saut significatif
de l'humanisme vers une néorenaissance, sans être entravé par les carences, limitations et in-
suffisances persistantes dans les positions épistémiques conventionnelles.
L'ontologie, depuis le cyberespace, implique d'assumer la convergence entre la présence, la
virtualité et la digitalité, ce qui suppose l'intégration et l'interaction entre trois expressions on-
tiques qui répercutent à différents niveaux sur l'être. L'ontologie se détache de la présence clas-
sique et réaffirme la nécessité de migrer paradigmatique pour observer les relations
disciplinaires qui coexistent et sont vitales dans les nouvelles dynamiques sociétales. De cette
manière, on peut observer les différents paradigmes fondateurs qui y prennent vie et qui gui-
dent différents points de vue partagés.
Depuis cette position, l'épistémique, selon Balza (2019), comporte une cosmovision du monde
en tant qu'épistémé émergent qui germe pour offrir de multiples possibilités de réinterpréter
ou de redéfinir la réalité, tant objective qu'abstraite, permettant l'apparition de nouvelles logi-
ques supérieures. D'autre part, le praxéologique doit être compris comme un regard sur divers
aspects associés à l'action de l'humanité pour agir et se transformer individuellement et collec-
tivement. Dans cet ordre d'idées, la praxéologie assume une hybridation entre la praxis, la poie-
sis et la conduite de l'être. Selon Bédard (2003), c'est une manière de réfléchir sur les
événements et les actions des personnes depuis une perspective disciplinaire. C'est un substrat
phénoménologique qui dote l'être d'une expérience qui reconnaît le particulier, l'individuel et
le contingent, dotant l'être de sensibilité.
Ainsi, la praxéologie, selon les mots de Bédard (2003), est une manière d'observer la partie
sensible de l'iceberg, c'est-à-dire ces exemplifications de l'homme visibles par les sens. Elle se
distingue de l'Ontologie, car elle cherche à mettre en évidence les aspects conjoncturels et mo-
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mentanés dans un certain espace-temps. Alors que l'ontologique suggère la compréhension
des fondements de la réalité, impliquant un cadre profus où les idées ont leurs racines et sont
complexes à pénétrer, car il ne contemple pas seulement le monde naturel, mais admet égale-
ment les dispositions du tissu sociétal. En termes de Hernández (2024), il s'agit d'insérer de
nouvelles variables qui offrent d'autres positions pour exercer l'innovation et l'impact social. Ce
qui est recherché, c'est que, en plus d'exercer la recherche depuis une profondeur philosophi-
que, il puisse développer une vision critique de chaque dimension et les associer à des processus
parmi d'autres approches qui peuvent inciter à d'autres logiques critique-constructives. Dans
le cas du cyberespace, il s'agit d'une analyse de la façon dont la digitalité influence la praxis
humaine et comment cela, à son tour, façonne les dynamiques du cyberespace. Explorer la di-
mension praxéologique aiderait à envisager d'autres formes d'interaction, de collaboration et
de création de connaissances dans ce scénario émergent.
La technologie émerge comme une dimension émergente, car elle ne se limite pas à une ex-
pression instrumentale de l'être humain, elle représente une forme de pensée intégrant de mul-
tiples paradigmes, se manifestant à tous les niveaux de l'homme en tant qu'instrument et forme
de pensée. De plus, elle fournit de nouveaux scénarios ontiques dans lesquels l'humanité évolue,
réaffirmant l'étude du cyberespace non seulement en termes théoriques, mais aussi pratiques,
permettant d'analyser son influence sur la nature et le tissu sociétal. C'est une perception pour
étudier la relation homme-technologie-réalité, réfléchir sur la façon dont les avancées techno-
logiques, les applications, les plateformes et les outils innovants façonnent les possibilités de
recherche, avec un accent sur les événements individuels et collectifs qui entourent l'individu.
Aborder la méthode, selon la perception de Hernández et Campos (2021), ne consiste pas à
mettre l'accent sur l'utilisation de la méthode, car cela limite la capacité de l'auteur à rechercher
de nouvelles manifestations onto-épistémiques. La méthodologie se concentre sur la recon-
naissance de la nécessité de tracer un parcours libre de toute méthode préétablie, permettant
au chercheur d'analyser toutes les possibilités existantes concernant une réalité de recherche.
De même, c'est une façon de redéfinir les classifications méthodologiques existantes en per-
mettant d'autres expressions pour construire la recherche. Ces propositions affirment que le
cyberespace est un scénario émergent pour soutenir la liberté paradigmatique, car cela garantit
un déplacement dépourvu de méthode initiale, explorant des possibilités et sélectionnant celles
qui contribuent à la construction de nouvelles voies pour accéder et gérer l'art de la création
intellectuelle. Pour cela, un développement réflexif est essentiel. Ici, le chercheur, en tant que
partie de l'éveil gestaltique que suppose la transcomplexité, réfléchit dans un continuum sous
un cycle inductif, déductif, abductif et intuitif, ce dernier étant un élan pour s'immerger dans
l'incertain.
À cet égard, la vision heuristique soutient que, dans le processus d'exploration et d'aventure
dans l'incertitude, la méthode doit être conçue depuis une position transmetodique, permettant
l'intégration de plusieurs méthodes de recherche, en utilisant la réflexion herméneutique, c'est-
à-dire une logique dialectique et créative, caractérisée par la position du chercheur dans l'in-
connu à travers une interaction dialogique entre le récursif et l'argumentatif. Cette logique
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récursive est une manière d'obtenir un discours kaléidoscopique, c'est-à-dire multiréférentiel,
qui démontre la complexité et les interrelations existantes entre ce qui est apparemment com-
patible ou opposé.
Cependant, ce type de déplacement peut mener à diverses impasses, résultat des relations avec
lesquelles l'individu peut se heurter, ce qui peut conduire à un labyrinthe kaléidoscopique. À
cet égard, il est pertinent de réfléchir sur la dimension axiologique et écologique, perspectives
obligatoires en raison de la profondeur des relations situées dans l'émergent. L'axiologie impli-
que de reconnaître l'importance des valeurs et comment elles imprègnent la relation chercheur-
réalité. C'est une manière d'étudier l'éthique conjointement avec la morale et comment elles
aident à comprendre et analyser la conduite de l'homme à un niveau individuel et collectif. Sa
mission est de guider le chercheur dans des scénarios labyrinthiques et de servir de halo de lu-
mière, favorisant une activité de recherche consciente qui promeut la responsabilité, la valeur
de la vie et renforce, selon Shamoo et Resnik (2009), la collaboration, la coopération et la con-
fiance entre divers acteurs, soulignant l'importance de l'intercollaboration dans la transcom-
plexité. Dans l'étude du Cyberespace, comme le souligne Campos et Hernández (2022),
l'éthique doit soutenir une vision intégrale, centrée sur la résolution de problèmes/besoins, dé-
passant les conditions consuméristes et imposantes de l'industrie, impliquant une compréhen-
sion synergique qui, depuis la praxéologie, apporte des avantages théoriques au tissu sociétal,
reconnaissant les relations émergentes qui forment un réseau en constant développement.
Enfin, la dimension écologique cherche à étudier, depuis une posture descriptive, évolutive et
fonctionnelle, la relation entre les êtres vivants et leur environnement. C'est une manière de ré-
pondre à la crise écosystémique actuelle et de visualiser l'impact des recherches depuis une
position durable, en incorporant chez le chercheur une perspective écosophique. Dans le cas
du cyberespace, cela permet de réfléchir sur la manière dont son développement a perturbé
la dynamique environnementale, en raison de la profondeur et de l'impact de ses structures,
observant des relations au-delà du sociétal qui perturbent le naturel, résultat des réseaux te-
chnoscientifiques et algorithmiques profonds qui couvrent la planète.
L'interaction de toutes ces dimensions permet l'échange et la redéfinition disciplinaire, par le
biais d'une cartographie épistémique qui peut redimensionner l'activité de recherche, favorisant
la présence de concepts, de positions et d'approches qui réaffirment la présence de la trans-
disciplinarité, en facilitant l'échange, la confrontation et la complémentarité entre divers acteurs
sociaux, modèles épistémiques et interprétations holistiques, le tout avec l'intention de trans-
cender le discours linéaire et de maintenir un tissu profond, réflexif mais non conclusif, devenant
ainsi un déclencheur pour de nouvelles perspectives théoriques considérées comme émergen-
tes. En termes de Deroncele, Gross et Medina (2021), il s'agit d'inciter dans le cyberespace en
tant que champ relationnel émergent, un exercice réflexif qui transcende le discours académique
et promeut une logique socio-productive capable d'apporter des réponses et d'innover la so-
ciété depuis l'émergent.
Ce qui précède permet, dans l'étude du cyberespace, de construire un fil harmonique qui per-
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mette d'aborder, depuis la réflexion herméneutique, la présence, la virtualité et la digitalité. Pour
cela, il est pertinent d'utiliser des nœuds problématisants, c'est-à-dire des points de réflexion
qui considèrent le hasard, l'incertitude et la contingence comme des moyens d'approfondir la
construction théorétique et de présenter un discours émergent, réflexif et inachevé qui expose
une réalité en constante construction. C'est là que la recherche sur le cyberespace doit être
abordée à partir de relations émergentes qui remettent en question la pensée fictive mention-
née par Zemelman (2021), qui a des conséquences d'ordre pratique, car la recherche doit être
un axe catalyseur pour construire sur la réalité immédiate en tenant compte du moment épocal,
générant une interaction entre théorie et réalité, évitant ainsi des recherches qui favorisent des
perceptions artificielles, c'est-à-dire déconnectées, dépourvues de toute réflexivité par rapport
à la réalité et à ses singularités. L'important est de visualiser les nouveaux scénarios de recherche
sous de multiples perspectives, incitant à une nouvelle génération de productions qui, depuis
diverses perspectives, soient pertinentes aux besoins du contexte épocal.
À titre de conclusion
Le cyberespace est un concept inachevé, en constante métamorphose, se configurant comme
une cosmovision intégratrice et croissante par la migration paradigmatique. Depuis la virtualité,
il intègre continuellement des positions paradigmatiques dans sa tentative de représenter la
présence et d'impacter la réalité à tous ses niveaux à partir d'une culture basée sur la digitalité,
où la connectivité, l'interactivité et l'immédiateté font partie de la quotidienneté.
Cette cosmovision profuse, bien que reconnaissant l'existence de paradigmes conventionnels
garantissant son fonctionnement et son expansion, possède un caractère multidimensionnel qui,
sous une vision transparadigmatique, facilite des activités de recherche perturbant la cartographie
classique de la recherche, relative aux structures gnoseologiques, méthodologiques et téléolo-
giques qui biaisent la pensée du chercheur et empêchent l'exploration de tous les aspects que
comprend la réalité numérique, réaffirmant la linéarité et la causalité classiques du positivisme.
Cette irruption s'affirme dans l'importance de la migration paradigmatique qui, du point de vue
du chercheur, symbolise l'opportunité de générer un état de conscience permettant un déve-
loppement transepistémique, transdisciplinaire et transmetodique immergé dans la transcom-
plexité. En d'autres termes, elle favorise un chercheur qui reconnaît les paradigmes et les positions
épistémiques existantes, s'en éloignant pour tracer sa propre structure gnoseologique, métho-
dologique et téléologique, affirmant ainsi sa liberté et/ou son détachement paradigmatique.
Dans cet ordre, elle fournit à travers l'émergent une resignification de l'état de l'art, et intègre
d'autres dimensions impliquant une révision de la recherche pour comprendre les relations émer-
gentes qui caractérisent la quotidienneté où les schémas traditionnels se révèlent insuffisants.
Ce qui précède est une fenêtre vers de nouvelles perceptions, et même vers d'autres dimensions
qui conduisent à un état de l'art ouvert et flexible, capable de réaffirmer la présence de con-
cepts, de positions et d'approches immergées dans un réseau transcomplexe, permettant ainsi,
selon le développement du chercheur, de comprendre d'autres relations et approches conver-
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ISSN électronique: 2665-038X
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gentes. Cela nécessite de reconnaître l'importance de l'éthique, des valeurs et de la durabilité
dans la construction de ces nouveaux tissus, qui peuvent élargir la vision et la portée de l'homme
par rapport à la réalité phénoménale et à ses possibilités.
La resignification de chacune de ces dimensions soutient un exercice dynamique, réflexif et in-
tuitif, fournissant différentes perspectives pour mettre en évidence, comprendre et critiquer,
selon le cas, les relations émergentes entre référents, positions épistémiques et individus. Le
transmetodique, comme cela a déjà été souligné, écarte l'utilisation initiale d'une méthode,
suggérant une spirale herméneutique récursive et réflexive qui soutient la complémentarité et
le dialogue dans le processus. Ce qui précède pointe vers une narration consciente et inachevée
qui incite des perspectives émergentes pour envisager la réalité.
L'idée est de favoriser une logique supérieure et dissidente de ce qui est établi, conduisant à
une véritable liberté, au-delà des barrières paradigmatiques traditionnelles existantes, et d'éviter
que le chercheur ne tombe dans des structures pseudo-libres qui, en fin de compte, par leurs
composants structurels, cachent une charge téléologique et méthodologique dans l'ombre,
guidant le chercheur et favorisant un faux sentiment d'innovation et de divergence, qui peut
sembler un discours novateur pour le chercheur, mais qui est en réalité connu dans le plan car-
tographique de la recherche.
En conséquence, la transcomplexité soutient une vision qui permet d'être conscient des coor-
données de recherche existantes et des structures impliquées, et qui, par le détachement pa-
radigmatique, favorise un chemin différent qui dépasse les cartographies connues. Le
cyberespace, en tant que cosmovision, dans la mesure où il s'étend sur la certitude sûre et ma-
niable, génère un côté caché et incertain, qui, par l'audace de la recherche, peut ériger des
récits audacieux, rebelles et audacieux, construisant sur l'obscurité du cosmos, ouvrant des lu-
mières dans le multivers paradigmatique en constant mouvement et expansion.
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