Rôle de l'épistémologie dans la
production scientifique
Papel de la Epistemología en la
Producción Científica
Comment citer: Duarte, R. J. L. (2024). Rôle de l'épistémologie dans la production scientifique.
Revista Digital de Investigación y Postgrado, 5(10), 183-197.
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José Luís Duarte Ramírez*
https://orcid.org/0000-0002-4834-8431
Yopal, Casanare - Colombie
* Docteur en Sciences de l'Éducation, Université Nationale Expérimentale des Llanos Occidentaux Ezequiel Zamora
(Unellez - Venezuela). Magister Scientiarum en Éducation Mention: Gestion et Planification, Unellez. Spécialiste en
Pédagogie pour le Développement de l'Intelligence, Fondation Universitaire de San Gil – UNISANGIL. Technicien
en Théologie Supérieure avec une spécialisation en Administration Ecclésiale, Association fraternité Latino-améri-
caine d'Études Théologiques, AFLET. Licence en Éducation de Base Primaire, Université Pédagogique et Techno-
logique de Colombie, UPTC. Baccalauréat pédagogique de l'École Normale Nationale pour garçons. Coordinateur
Académique, Institution Éducative Manuela Beltrán. Yopal, Casanare - Colombie. Email:
joseluisduarte01@gmail.com
Revista Digital de Investigación y Postgrado, 5(10), 183-197
ISSN electrónico: 2665-038X
Reçu: Mars / 8 / 2024 Révisé: Mars / 11 / 2024 Approuvé: Avril / 23 / 2024
Résumé
L'essai analyse l'importance de l'épistémologie dans la production scientifique. L'épistémologie
cherche à comprendre les choses dans leur essence et leurs causes, en réfléchissant à la création
des connaissances et des disciplines scientifiques. Cette approche transforme les convictions
ontologiques et gnoséologiques en normes de travail scientifique, liées à différentes commu-
nautés scientifiques. Ainsi, elle permet de gérer les perspectives pour concevoir, développer et
évaluer des processus scientifiques, englobant la production de recherches et les tendances
épistémologiques. La science, en constante évolution, a développé une relation intime avec la
réflexion épistémologique. Le paradigme positiviste s'applique par le biais du système de re-
cherche hypothético-déductif, tandis que les approches dialectique-critique et interprétative se
font par la recherche herméneutique. La production scientifique, un processus social organisé
et institutionnalisé, a les communautés scientifiques comme protagonistes, soulignant la perti-
nence de l'épistémologie dans ce contexte.
Mots-clés: épistémologie, paradigmes de la recherche, production scientifique.
Resumen
El ensayo analiza la importancia de la epistemología en la producción científica. La epistemología
busca entender las cosas en su esencia y causas, reflexionando sobre la creación del conoci-
miento y las disciplinas científicas. Este enfoque transforma convicciones ontológicas y gnoseo-
lógicas en estándares de trabajo científico, vinculados a distintas comunidades científicas. Así,
posibilita manejar perspectivas para concebir, desarrollar y evaluar procesos científicos, abar-
cando la producción de investigaciones y tendencias epistemológicas. La ciencia, en constante
evolución, ha desarrollado una relación íntima con la reflexión epistemológica. El paradigma po-
sitivista se aplica a través del sistema de investigación hipotético-deductivo, mientras que los
enfoques dialéctico-crítico e interpretativo lo hacen mediante la investigación hermenéutica. La
producción científica, un proceso social organizado e institucionalizado, tiene a las comunidades
científicas como protagonistas, resaltando la relevancia de la epistemología en este contexto.
Palabras clave: Epistemología, paradigmas de la investigación, producción científica.
Introducción
L'épistémologie, en tant que science de la connaissance, philosophie de la science ou théorie
de la recherche, nous fournit les outils et les orientations nécessaires dans les processus de re-
cherche à la quête de nouvelles connaissances qui répondent aux multiples questions que nous
posons sur notre réalité. De nombreux auteurs ont défini l'épistémologie comme la partie de
la science qui vise à construire le savoir scientifique, lequel doit être reconnu par la communauté
scientifique elle-même.
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L'homme, en tant que protagoniste de l'existence universelle, élabore des explications des objets
et des processus qui constituent sa réalité ; pour cette raison, nous pouvons dire que l'homme
est un sujet connaissant qui confronte de manière permanente les explications métaphysiques
et ses connaissances empiriques pour trouver des réponses aux réalités présentes de son exis-
tence.
La science cherche la vérité par le biais de procédures rigoureuses et exhaustives, mais il est
également reconnu que la science n'est pas objective par nature. Elle émane d'un sujet con-
naissant et nécessite quelque chose pour la surveiller, la contrôler et garantir ainsi qu'elle se
rapproche de la réalité. C'est dans le cadre de la réalisation de cet objectif que l'épistémologie
émerge. Elle repose et est soutenue par une analyse de caractère scientifique, puisqu'elle étudie
la pratique scientifique, et comme la science est un processus cumulatif, les études réalisées
doivent être conçues en "processus de devenir", ou bien en "science en train de se faire", c'est-
à-dire, une science en construction.
La production scientifique est conçue comme la forme par laquelle le savoir résultant du travail
intellectuel par la recherche scientifique dans un domaine de savoir spécifique est exprimé, qu'il
soit publié ou inédit ; elle contribue au développement de la science en tant qu'activité sociale.
La production scientifique est un processus social qui se déroule de manière organisée ou ins-
titutionnalisée uniquement, et qui a pour protagonistes les communautés scientifiques, c'est-à-
dire, les collectifs physiques ou virtuels formés par les scientifiques des différentes disciplines,
qui interagissent entre eux pour générer, diffuser, discuter et critiquer des idées, des données,
des problèmes, des hypothèses, des théories, des questions et des réponses.
Le processus de production scientifique englobe des activités très diverses et inclut l'élaboration
et la discussion de concepts et de propositions théoriques, l'obtention d'analyses et de données
empiriques, et la circulation de tout cela parmi les scientifiques sous forme de documents for-
mels qui contribuent à la communication scientifique. Par conséquent, dans le présent essai, il
est proposé d'analyser l'importance de l'épistémologie dans la production scientifique.
Épistémologie: Concepts
En faisant référence à l'épistémologie, il est nécessaire de faire une brève révision des concepts
de base qui l'expliquent, étant donné qu'il existe un accord minimal généralisé selon lequel elle
concerne la connaissance. Pour certains, l'épistémologie étudie la connaissance en général,
d'un point de vue philosophique, rendant ainsi le terme à peu près synonyme de "gnoséologie".
Pour d'autres, l'épistémologie se limite à l'un des types de connaissance - la connaissance scien-
tifique - ce qui la rend synonyme d'expressions telles que : "Philosophie de la Science", "Théorie
de la Science", "Théorie de la Recherche Scientifique", entre autres.
L'épistémologie, ou philosophie de la science, est la branche de la philosophie qui étudie la re-
cherche scientifique et son produit, la connaissance scientifique. Simple feuille de l'arbre de la
philosophie depuis longtemps, l'épistémologie est aujourd'hui une branche importante de celle-
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ci. L'épistémologie est devenue, en somme, un domaine important de la philosophie, tant con-
ceptuellement que professionnellement. Il est donc important de savoir ce qu'elle est et à quoi
elle sert ou pourrait servir.
Dans cette perspective, l'épistémologie a pour objet de connaître les choses dans leur essence
et dans leurs causes. Le terme dérive du mot grec "episteme", compris comme l'ensemble des
connaissances qui conditionnent les façons de comprendre et d'interpréter le monde à certaines
époques. Dans ce contexte, Tamayo (1997, p. 23-24) déclare: "l'approche actuelle de l'épisté-
mologie la situe comme une théorie de la connaissance scientifique, caractérisée par sa mét-
hode, qui nous conduit à poser des problèmes scientifiques, raison pour laquelle on peut dire
que l'épistémologie de la science est la méthode scientifique."
L'épistémologie est une réflexion sur la production des disciplines scientifiques et de la con-
naissance scientifique. À cet égard, Brunet et Morell (2001, p. 32) la définissent comme:
Une réflexion sur ce que produisent les disciplines scientifiques, elle tente d'évaluer la
nature et la qualité de leur connaissance scientifique, la vérité ou la fausseté de leurs
théories, ou comment elles fournissent des explications adéquates, ou quelle est la struc-
ture formelle et conceptuelle de leurs théories, ou quelle relation doit exister entre l'ex-
plication et la prédiction d'un phénomène. En plus de poser le problème du choix entre
diverses méthodes et, bien sûr, de s'interroger sur la nature des régularités et des lois
scientifiques.
En prenant en compte que la première étape de la recherche scientifique est d'approfondir les
antécédents du sujet choisi, connaître l'épistémologie nous mettra un pas en avant. Néanmoins,
l'utilité scientifique de l'épistémologie réside dans le rôle qu'elle joue dans le processus de re-
cherche scientifique, et puisque ce processus comporte de nombreuses parties, l'épistémologie
montre une corrélation avec, au moins, la majorité d'entre elles.
Dans ce sens, Cazau (2011, p. 111) affirme que l'un des significations les plus importantes du
terme épistémologie est liée à l'étude de la science:
Un épistémologue étudie ce que font les scientifiques pour étudier la réalité et ce qui les dis-
tingue des non-scientifiques, comment et pourquoi ils construisent leurs théories sur le monde,
quelles méthodes ils utilisent, comment ils essaient de tester leurs hypothèses, quelles caracté-
ristiques particulières a le langage scientifique, quels raisonnements ils emploient et dans quelle
mesure la recherche est influencée par les visions du monde de chaque époque et par des dé-
terminants politiques, économiques, etc. L'épistémologue étudie les outils du scientifique, ses
méthodes, sa logique, entre autres aspects.
Approches Épistémologiques
Dans le cadre de ce parcours épistémologique, Padrón (2007, p. 5) synthétise les critères épis-
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témologiques en deux variables:
L'une de type gnoséologique, se référant aux convictions concernant la source de la
connaissance, simplifiée à son tour en deux valeurs: empirisme/rationalisme; et l'autre
de type ontologique, se référant aux convictions concernant les relations du sujet avec
la réalité, en dérivant également deux valeurs: idéalisme/réalisme.
Selon l'auteur cité, la croisée de ces variables nous mène à quatre Approches Épistémologiques:
L'approche empiriste-réaliste (mesures, expérimentations, induction contrôlée…). L'approche
empiriste-idéaliste (ethnographie, conceptions de cohabitation, induction réflexive…). L'appro-
che rationaliste-réaliste (abstractions, systèmes logico-mathématiques, déduction contrôlée…).
L'approche rationaliste-idéaliste (interprétations libres, langages larges, argumentation réfle-
xive…), comme le montre le tableau.
Tableau 1
Approches épistémologiques
Note: Padrón (2007).
En ce sens, l'approche épistémologique se traduit par une fonction qui transforme certaines
convictions fondamentales, qui sont inobservables, de type ontologique et gnoséologique, en
certaines normes de travail scientifique. Ces normes sont associées aux différentes communau-
tés scientifiques; puisque ces approches épistémologiques permettent la gestion des perspec-
tives à partir desquelles les processus scientifiques sont conçus, développés et évalués, cela
inclut la production de recherches ainsi que les tendances dans l'évolution épistémologique.
L'épistémologie étudie les circonstances historiques, psychologiques et sociologiques qui con-
duisent à l'acquisition de la connaissance scientifique, ainsi que les critères par lesquels elle est
invalidée. Elle s'attache également à la définition claire et précise des concepts épistémiques
les plus utilisés, parmi lesquels figurent les concepts de vérité, d'objectivité, de réalité ou de jus-
tification. L'épistémologie analyse, évalue et critique l'ensemble des problèmes que pose le pro-
cessus de production de la connaissance scientifique, comme, par exemple, les questions
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Variables gnoséologique
Variables ontologiques Empirisme Rationalisme
Idéalisme
Ethnographie, conception
de la coexistence, induction
réflexive…
Interprétations libres, langa-
ges étendus, argumentation
réflexive…
Réalisme
Mesures, expérimentations,
induction contrôlée
Abstractions, systèmes lo-
gico-mathématiques, dé-
duction contrôlée…
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relatives à la définition et à la caractérisation des concepts scientifiques, le problème de la cons-
truction des termes théoriques de la science.
L'idéalisme
L'idéalisme est, en général, l'école opposée au matérialisme et au réalisme: en opposition à ce
dernier, il soutient que les objets physiques ne peuvent exister indépendamment d'un esprit
qui en est conscient. Au cours de sa longue histoire, l'idéalisme a pris de nombreuses variantes
et expressions différentes, mais toutes peuvent se caractériser par l'importance centrale accor-
dée à la conscience, aux idées, à la pensée, au sujet, au moi, dans le processus de la connais-
sance.
Selon Ferrater (1985), on appelle idéalisme toute doctrine et toute attitude selon lesquelles ce
qui est le plus fondamental, et ce à quoi les actions humaines doivent être régies, ce sont les
idéaux, réalisables ou non, mais presque toujours imaginés comme réalisables. De cette pers-
pective, l'idéalisme s'oppose au réalisme, compris comme la doctrine ou simplement l'attitude
selon laquelle ce qui est le plus fondamental, et ce à quoi les actions humaines doivent être ré-
gies, ce sont les réalités, les faits constants et sonnants. Ce sens de l'idéalisme est généralement
éthique ou politique, ou les deux à la fois.
Lorsqu'on fait référence à l'idéalisme, on rencontre deux tendances. D'une part, l'idéalisme ob-
jectif ou logique (de Platon, Leibnitz, Hegel et d'autres philosophes), dans lequel les objets sont
engendrés, d'une manière ou d'une autre, par des facteurs, des causes, des croyances ou des
idées qui sont indépendants de la conscience humaine. D'autre part, il y a l'idéalisme subjectif
(de Berkeley, en particulier), les objets que nous connaissons correspondent à nos sensations:
l'existence des objets consiste à être perçus. Ils ne sont que des idées; d'où le terme idéalisme.
Pour sa part, Kant a fondé son idéalisme transcendantal sur l'argument selon lequel la connais-
sance repose sur des sensations liées à un monde composé de phénomènes (qu'il appelle des
choses en soi). Cependant, bien que l'esprit, la raison, ne puisse imposer une structure à la
réalité en tant que telle, elle peut le faire sur les apparences car elle (la raison) possède certaines
catégories a priori (comme la substance et la cause) qui sont indépendantes de toute expérience
sensorielle. Selon ces affirmations, Kant insistait sur le fait que sa position ne jetait aucun doute
sur la science et que, au contraire, c'était la seule formule pour la sauver du scepticisme. La
science dit la vérité, affirme-t-il, mais seulement la vérité sur les apparences.
Le rationalisme
Il existe plusieurs formes de rationalisme, telles que le rationalisme métaphysique (toute la réalité
est de caractère rationnel), le rationalisme psychologique (la pensée est supérieure aux émotions
et à la volonté) et le rationalisme gnoseologique ou épistémologique dont les concepts centraux
sont les plus pertinents pour notre sujet des présupposés philosophiques des sciences sociales.
Dans cette forme, le rationalisme affirme qu'il est possible de connaître la réalité par la pensée
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pure, sans besoin de prémisses empiriques. Essentiellement, telle est la position de trois des re-
présentants les plus éminents du rationalisme: Descartes, Leibniz et Spinoza. Par exemple, Des-
cartes a prouvé l'existence de Dieu et du monde physique à partir de la prémisse
rationnellement indubitable "Je pense, donc je suis".
La connaissance est véritablement telle lorsqu'elle a une nécessité logique et une validité uni-
verselle. Seule la raison permet de dire qu'une chose est comme elle est et ne peut être autre-
ment. Seule la raison a la capacité d'obtenir par elle-même, par déduction à partir des idées
innées, d'autres connaissances du type "tout effet a une cause", ce qui est évident car cela établit
une relation nécessaire. De tels concepts sont appelés jugements synthétiques, qui, en raison
de leur origine dans la raison, sont des connaissances a priori!
Il est important de reconnaître les diverses formes qu'a prises le rationalisme moderne, bien
que celles-ci s'éloignent des prétentions les plus extrêmes du rationalisme qui ont surgi aux
XVIIe et XVIIIe siècles. Cependant, la pertinence de la raison dans la connaissance de la réalité
demeure dans les divers usages du terme "rationalisme". À ceux-ci correspondent, entre autres,
les positions épistémologiques de Gaston Bachelard et de Karl Popper, qui mettent en évidence
le rôle de la raison et de l'expérience empirique dans la recherche scientifique.
L'empirisme
L'empirisme est une école philosophique qui soutient que toute connaissance est basée sur
l'expérience, affirmation qui s'oppose directement au rationalisme pour lequel la connaissance
provient, en grande partie, de la raison. Pour l'empirisme radical, l'esprit est comme une "table
rase" qui se limite à enregistrer les informations provenant de l'expérience. Il existe trois types
d'empirisme: 1) l'empirisme psychologique, selon lequel la connaissance est entièrement issue
de l'expérience; 2) l'empirisme gnoseologique, qui soutient que la validité de toute connaissance
repose sur l'expérience; et 3) l'empirisme métaphysique, selon lequel il n'y a pas d'autre réalité
que celle provenant de l'expérience et, en particulier, de l'expérience sensible. Cette école a été
développée par certains philosophes anglais parmi lesquels se distinguent Locke, Hume et Mill.
L'empirisme nie l'existence des idées innées, invoquées par les rationalistes, selon lesquelles
elles peuvent être décomposées en concepts plus simples dérivés de l'expérience ou bien ces
concepts ne sont pas des concepts authentiques car on ne peut leur attribuer aucun sens. Dans
ce même ordre d'idées, selon les rationalistes, les empiristes nient l'existence de vérités néces-
saires a priori; mais basées sur l'expérience, contrairement aux rationalistes pour qui ces juge-
ments seraient des vérités autoévidentes, valables indépendamment de l'expérience. Enfin,
l'empirisme rejette toute métaphysique et, inversement, accorde à la science une haute valeur
comme moyen supérieur d'acquérir des connaissances.
Il convient de noter qu'une partie importante de la recherche en sciences sociales repose sur
certains présupposés principaux de l'empirisme, notamment la valeur accordée à l'expérience
comme origine de la connaissance et comme instance ultime de la vérification des théories.
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C'est pourquoi, en reconnaissant que la science est composée de théories, l'empirisme scien-
tifique reconnaît le rôle de la raison dans la pratique scientifique et dans le développement de
la science. L'un des penseurs les plus éminents se situant dans cette position est Émile Durkheim
qui, pour ses opposants, est l'un des empiristes les plus en vue dans les sciences sociales, éga-
lement reconnu comme un positiviste en raison de l'importance qu'il accordait à la méthode
des sciences naturelles dans la recherche sociale.
Le réalisme
De la même manière que dans les écoles philosophiques précédemment traitées, il est possible
de distinguer plusieurs types de réalisme. En tant que réalisme métaphysique, le terme réalisme
a été utilisé pour la première fois pour désigner la position selon laquelle les idées générales
ou universelles, comme on disait alors, ont une existence réelle, indépendamment du fait d'être
pensées ou non. En tant que réalisme gnoseologique, il affirme que la connaissance est possible
sans que la conscience impose ses propres catégories à la réalité. Cette école comprend des
philosophes et épistémologues tels que Russell, Moore et Bunge, parmi les contemporains.
Tous s'opposent à toute forme d'idéalisme.
Le réalisme gnoseologique
Dans le contexte du réalisme gnoseologique, on distingue trois versions: 1) le réalisme naïf pour
lequel la connaissance est une reproduction exacte de la réalité; 2) le réalisme critique, qui af-
firme que nous ne pouvons pas accepter sans critique la connaissance donnée par les sens,
car nous devons examiner cette connaissance pour vérifier dans quelle mesure elle correspond
à la réalité telle qu'elle est; un tel examen rapproche ce type de réalisme du rationalisme; et 3)
le réalisme scientifique pour lequel c'est la science qui fournit la meilleure connaissance de la
réalité ; dans ce cadre, la raison et l'expérience sont nécessaires pour connaître la vérité. Selon
son principe de base, le réalisme scientifique rejette tout autre type de connaissance prétendant
avoir la valeur de vérité, comme la connaissance ordinaire, la connaissance religieuse, la con-
naissance mystique et la connaissance métaphysique.
Depuis ces considérations, Bunge (1981, p. 29) tend, depuis la position du réalisme scientifique,
à laquelle il adhère, un pont vers le matérialisme de la manière suivante: "Tout ce matériel est
changeable, au moins en ce qui concerne sa position par rapport à d'autres entités matérielles.
Pour le dire de manière négative, à aucun moment la science n'a affirmé l'immutabilité de la
matière." Dès lors, la science contemporaine peut être caractérisée comme l'étude des objets
matériels par le moyen de la méthode scientifique dans le but de trouver et de systématiser les
lois de ces objets. En d'autres termes, la recherche scientifique présuppose une ontologie ma-
térialiste et l'enrichit également.
Le matérialisme
En termes généraux, le matérialisme est la doctrine (ou les doctrines) selon laquelle tout ce qui
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existe est matière, c'est-à-dire qu'il n'existe, en fin de compte, qu'un seul type de réalité qui est
la réalité matérielle. La matière est ainsi le fondement de toute réalité et la cause de toutes les
transformations qui s'y produisent. Au XXe siècle, le matérialisme est principalement représenté
par le matérialisme dialectique et le physicalisme. Le matérialisme dialectique est la position
philosophique de Marx et Engels.
Le matérialisme dialectique a comme une de ses préoccupations centrales le changement de
la réalité. Par conséquent, il considère le monde comme un processus dans lequel, historique-
ment, des phénomènes nouveaux et de plus en plus complexes émergent à partir des plus sim-
ples, suivant les lois de la dialectique: a) la loi de la transformation des changements quantitatifs
en qualitatifs; b) la loi de l'interpénétration des opposés qui reconnaît l'existence de contradic-
tions dans la nature; et c) la loi de la négation de la négation, c'est-à-dire qu'une situation don-
née est remplacée par une autre, de telle sorte que le nouveau surgit de la négation de la
situation précédente, laquelle est de nouveau niée et remplacée par une nouvelle situation.
Le terme dialectique dans la philosophie de Marx et Engels dérive du concept de Hegel pour
désigner le processus de changement dans l'histoire et dans la nature. Mais tandis que pour ce
dernier la base de ce processus était l'esprit, pour les premiers cette base était la matière. C'est
pourquoi on dit que la dialectique de Hegel a été renversée par Marx et Engels. Le physicalisme
est une forme de matérialisme qui a émergé au XXe siècle, dont les partisans proviennent du
positivisme logique, connu sous le nom de cercle de Vienne; selon leurs arguments, une énon-
ciation n'a de sens que si elle peut être vérifiée. En faisant référence aux énonciations de type
psychologique, celles-ci n'ont de sens que si elles s'expriment par un comportement corporel.
De ce fait, il convient de noter que le behaviorisme, qui n'admet que les données observables,
est une forme de physicalisme.
Paradigmes de la recherche sociale
Le terme paradigme constitue l'une des catégories les plus débattues, analysées et intégrées
dans le discours de la communauté scientifique, qui au fil du temps a connu un grand essor et
développement, et dans le cas particulier de la recherche sociale, en tant que processus scien-
tifique d'investigation, a connu des avancées. Ce terme a été largement popularisé et assimilé
de manière particulière par les sciences sociales à partir des années soixante avec la publication
de l'œuvre "La Structure des Révolutions Scientifiques" de Thomas Kuhn. Dans cette œuvre,
bien que le terme paradigme soit introduit dans le débat, il présente dès son apparition une
grande polysémie de significations et d'applications, au point que son auteur, dans une exten-
sion de ce texte publiée en 1978, intitulée "Second Thoughts on Paradigms", tente de délimiter
et de clarifier son sens et sa signification.
À cet égard, Kuhn (1975, p. 13), en faisant référence au terme paradigme, note:
(…) Ce qui est le plus important, c’est qu’en passant une année au sein d’une commu-
nauté principalement composée de scientifiques sociaux, j’ai dû faire face à des problè-
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mes imprévus concernant les différences entre ces communautés et celles des scientifi-
ques naturels parmi lesquels j’avais reçu ma formation. Principalement, j’ai été étonné
par le nombre et l’étendue des désaccords patents entre les scientifiques sociaux, sur la
nature des problèmes et des méthodes scientifiques acceptés (…) En essayant de dé-
couvrir l’origine de cette différence, j’en suis venu à reconnaître le rôle joué dans la re-
cherche scientifique par ce que j’appelle depuis des paradigmes. Je les considère comme
des réalisations scientifiques universellement reconnues qui, pendant un certain temps,
fournissent des modèles de problèmes et de solutions à une communauté scientifique.
L'œuvre mentionnée de Kuhn a eu de grandes répercussions et a généré des discussions per-
manentes qui ont grandi depuis le moment de son apparition jusqu'à aujourd'hui, et à partir
de là, il y a eu des critiques, des précisions, des clarifications, des interprétations et des réé-
laborations autour du terme paradigme. Cela ne minimise pas la transcendance, l'impact et la
reconnaissance que celui-ci a eus dans le domaine de la communauté scientifique sociale.
Compte tenu de l'intérêt manifesté par certains chercheurs en sciences sociales et humaines
pour le concept de paradigme, ce qui a entraîné une prolifération de positions face à celui-ci.
À cet égard, Paz (2003, p.78) argumente que:
Depuis Kuhn, on accepte un relativisme évident dans les critères de démarcation entre
la science et la non-science. Face à l'assertion rationaliste selon laquelle il existe des cri-
tères logiques, universels et anhistoriques pour évaluer la scientificité des théories, surgit
de plus en plus fortement la conviction que le seul critère possible est l'approbation
consensuelle de la communauté scientifique.
La connaissance des paradigmes de recherche nous aide à nous situer et à mieux connaître le
modèle ou les modèles méthodologiques dans lesquels nous nous proposons de cadrer une
étude empirique. La réalisation d'une recherche exige de comprendre les phénomènes qui se
développent afin de générer des propositions d'amélioration permanente dans un contexte de
professionnels, de chercheurs et d'étudiants qui partagent des conceptions proches des ap-
proches choisies pour une recherche. En ce sens, on part d'une réalité et son abord se fait
depuis une position paradigmatique déterminée. À cet égard, Pérez (1994, p. 15) soutient que:
La réalité implique un processus méthodologique qu'il est nécessaire de connaître [...].
La recherche de la réalité sociale doit être une activité systématique et planifiée, dont le
but est de fournir des informations pour la prise de décisions en vue d'améliorer ou de
transformer la réalité, en facilitant les moyens pour y parvenir.
À partir de ces positions, la science et la philosophie redéfinissent leurs places dans les schémas
du savoir, car l'idée de l'identification de la science avec le savoir sûr et démontré s'installe, par
opposition au savoir commun, à la religion et à la spéculation. À ce propos, quelques éléments
des paradigmes fondamentaux pour la production scientifique dans les sciences sociales sont
présentés: positivisme, interprétatif et sociocritique.
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Le positivisme
Le positivisme a débuté comme un modèle de recherche dans les sciences physiques ou natu-
relles et a ensuite été adopté dans le domaine des sciences sociales. C'est Auguste Comte qui
a baptisé la naissance du positivisme lorsqu'il a publié en 1849 son «Discours sur l'esprit positif»,
ce qui a marqué le grand début du paradigme positiviste dans la recherche.
Le paradigme positiviste est également appelé: quantitatif, empirico-analytique, rationaliste, et
il est devenu le paradigme dominant Malgré l'émergence d'autres paradigmes qui s'y opposent
et s'y confrontent, il reste le paradigme hégémonique en raison de sa présence marquée dans
les processus de recherche tant dans les sciences naturelles que dans les sciences sociales, avec
une présence particulière dans les sciences de l'éducation. Ce paradigme est considéré comme
une école philosophique qui défend certains présupposés sur la conception du monde et la
manière de le connaître. Il est important de reconnaître que ce paradigme de recherche accepte
comme seule connaissance valide la connaissance vérifiable, mesurable et visible. Il convient
également de noter que le positivisme n'accepte pas la pertinence d'autres perspectives, d'au-
tres procédures méthodologiques et d'autres types de connaissances pour interpréter la réalité
; ce qui importe de cette vision du monde, c'est la quantification.
Ricoy (2006, p. 14) indique que le "paradigme positiviste est qualifié de quantitatif, empirico-
analytique, rationaliste, systématique gestionnaire et scientifique technologique". Par consé-
quent, le paradigme positiviste soutiendra la recherche qui a pour objectif de vérifier une
hypothèse par des moyens statistiques ou de déterminer les paramètres d'une variable donnée
par l'expression numérique. Le positivisme a commencé comme un modèle de recherche dans
les sciences physiques ou naturelles et a ensuite été adopté dans le domaine des sciences so-
ciales.
Dans ce même sens, la question méthodologique. Dans le paradigme positiviste, les réponses
à une question de recherche sont intéressantes tant qu'il est possible de réaliser des mesures
sur le phénomène étudié. Dans cette perspective, les méthodes expérimentales, dans lesquelles
les variables indépendantes sont intentionnellement manipulées à différents niveaux d'expéri-
mentation, sont valables.
Le paradigme interprétatif
Dans le contexte de l'étude de l'épistémologie en tant que connaissance scientifique, nous trou-
vons une série de paradigmes entendus comme l'ensemble de croyances et d'attitudes avec
un schéma théorique de poursuite et de compréhension du monde utilisé par un groupe de
scientifiques. Dans ce contexte, le paradigme interprétatif émerge comme une alternative aux
limites du paradigme positiviste dans le domaine des sciences sociales et de l'éducation, en
considérant les différences entre celles-ci et les sciences naturelles. Ce paradigme a ses anté-
cédents historiques dans la phénoménologie, l'interactionnisme symbolique interprétatif, l'eth-
nographie, l'anthropologie, etc. Ses promoteurs proviennent de l'école allemande et Husserl
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en est considéré comme le fondateur. Parmi ses auteurs les plus représentatifs, on trouve: Dilt-
hey, Baden, Berger, Schutz, Mead, Blumer et Lukman.
Le caractère qualitatif qui caractérise le paradigme interprétatif cherche à approfondir la re-
cherche, en proposant des conceptions ouvertes et émergentes depuis la globalité et la con-
textualisation. Les techniques de collecte de données les plus courantes sont l'observation
participative, les histoires de vie, les entretiens, les journaux, les carnets de terrain, les profils,
l'étude de cas, entre autres. Selon Ricoy (2005, p. 136); "Les conclusions ainsi que la discussion
générée par les recherches partageant la doctrine du paradigme interprétatif sont fondamen-
talement liées à un contexte éducatif concret contribuant également à comprendre, connaître
et agir face à d'autres situations." Comme l'exprime Pérez (2004, p. 26), le paradigme interpré-
tatif émerge comme:
… une alternative au paradigme rationaliste, car dans les disciplines du domaine social,
il existe différentes problématiques, questions et restrictions qui ne peuvent être expli-
quées ni comprises dans toute leur ampleur par la méthodologie quantitative. Ces nou-
velles approches proviennent principalement de l'anthropologie, de l'ethnographie, de
l'interactionnisme symbolique, etc. Plusieurs perspectives et courants ont contribué au
développement de cette nouvelle ère, dont les prémisses coïncident avec ce que l'on a
appelé le paradigme herméneutique, interprétatif-symbolique ou phénoménologique.
Peut-être que la raison qui conduit à cette multiplicité de termes utilisés pour désigner le para-
digme interprétatif de la recherche est parce que sa base épistémologique est le constructivisme.
Son approche est qualitative, dont l'objectif est le développement de concepts aidant à com-
prendre les phénomènes sociaux dans des environnements naturels en accordant l'importance
nécessaire aux intentions, expériences et opinions de tous les participants.
Le paradigme socio-critique
Ce paradigme se contextualise dans une pratique de recherche caractérisée par une action-ré-
flexion-action, ce qui implique que le chercheur cherche à générer un changement et une li-
bération des oppressions dans un contexte social donné. Selon Ricoy (2006, p. 23), "la recherche
de la transformation sociale repose sur la participation, l'intervention et la collaboration à partir
de la réflexion personnelle critique dans l'action".
Les aspects qui caractérisent le paradigme critique selon Escudero (1987) sont: (1) avoir une vi-
sion holistique et dialectique de ce qui est conçu comme réel, (2) la relation entre le chercheur
et le phénomène étudié se caractérise par le fait que tous les sujets participant au processus
de recherche sont actifs et engagés dans le changement social, (3) le processus de recherche
est généré dans l'action, c'est-à-dire dans la pratique, et à partir de ce point, on part de la com-
préhension sociale des besoins, problèmes et intérêts du groupe humain étudié, (4) la recherche
d'une transformation des structures sociales, basée sur la libération et l'émancipation des indi-
vidus qui forment le contexte social de recherche.
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Ce paradigme critique ou socio-critique est défini par Jiménez (2003, p. 197) comme: une stra-
tégie que l'homme s'est donnée à lui-même pour non seulement décrire, expliquer, prédire
(positivistes) interpréter et comprendre (herméneutiques) mais aussi pour agir et transformer
ce monde dans le but de rendre l'homme et son monde plus justes et libres.
De cette perspective, cet auteur affirme que le paradigme socio-critique est fondé sur la science
sociale critique et la théorie critique sociale proposée, entre autres, par Habermas (1987), Carr
et Kemmis (1988), et transcende l'interprétation car il vise à apporter des transformations aux
réalités étudiées. D'où la nécessité d'expliquer les conditions socio-politiques sous-jacentes aux
problématiques étudiées pour intégrer des alternatives au-delà de l'interprétatif et chercher les
racines des problèmes éducatifs avec l'aspiration de transformer les structures sociales qui em-
pêchent le développement de l'équité et de l'égalité sociales.
À l'heure actuelle, le débat épistémologique tend vers un point de clarification concernant la
portée relative des approches quantitatives et qualitatives. En situant des processus de recherche
récents, on observe que ceux-ci assistent à une progressive intégration des deux approches,
favorisant l'utilisation sélective et qualifiée des différents procédés, techniques et instruments
qui les composent. Cette situation, qui est générale dans le domaine des sciences sociales, se
présente avec une force particulière dans le domaine de la recherche éducative.
Sous la dénomination de paradigme socio-critique se regroupe une gamme de méthodes de re-
cherche nées en réponse aux traditions néopositivistes et naturalistes en général et sous la préten-
tion de dépasser le réductionnisme des premières et le conservatisme des secondes, propose la
possibilité d'une science sociale qui ne soit ni purement empirique ni uniquement interprétative.
Le paradigme socio-critique inclut des positions néo-marxistes, critiques et de recherche par-
ticipante en général. Certains auteurs le situent comme une proposition particulière au sein du
paradigme naturaliste, mais son orientation vers la solution de problèmes pratiques et son ac-
cent marqué sur le changement social et le caractère participatif des processus de recherche,
lui confèrent une particularité justifiant de le comprendre comme un paradigme distinct.
Conclusions
L'épistémologie a une grande utilité dans le processus de recherche scientifique, car elle nous
confère une capacité critique spéciale liée non seulement au déploiement d'une méthodologie
concrète, mais aussi aux principes fondateurs de la recherche scientifique.
Par tradition, l'épistémologie a été considérée comme une discipline philosophique qui se
charge, entre autres, de l'analyse et de l'évaluation critique des produits dérivés de l'activité
scientifique. En ce sens, elle a été considérée comme une théorie de second niveau, dans la
mesure où son objet d'étude est constitué de théories scientifiques, qui correspondent à un
premier niveau, puisqu'elles se réfèrent à un certain domaine ontologique. Cependant, de nou-
velles visions et des champs d'application de l'épistémologie ont émergé dans le domaine des
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sciences sociales et humaines pour le développement et la production de connaissances. Parmi
les développements les plus importants, on trouve ceux provenant du marxisme, de la psycha-
nalyse et de la psychologie génétique, auxquels s'ajoutent ceux des théories éducatives et des
théories sociologiques, entre autres. Ces théories, grâce à leur large pouvoir explicatif, ont réussi
à inclure dans leur portée la connaissance scientifique elle-même. Cela explique l'importance
que revêt l'épistémologie pour le chercheur social dans le contexte de la recherche scientifique
et ce qu'elle représente.
L'épistémologie, en tant que science de la connaissance, nous permet de nous guider dans nos
processus de recherche. Grâce à elle, nous pouvons être conduits vers la production scientifique;
de cette manière, il est possible de trouver une justification ou une validité aux réponses obte-
nues, ce qui facilite la compréhension de notre action disciplinaire et le développement optimal
de nos structures de pensée. Le rôle de l'épistémologie dans la production scientifique est d'une
grande importance, et son application doit être continue et permanente de la part de la com-
munauté scientifique, ce qui nous concerne directement si nous voulons contribuer à de nou-
velles réalisations scientifiques, si nécessaires dans le monde actuel.
Les processus de production de connaissances renvoient à la considération des modèles épis-
témiques nécessaires pour la production scientifique, qui peuvent être abordés à partir d'une
culture scientifique. En ce sens, il est pertinent de considérer la formation des chercheurs, en
développant des savoirs transdisciplinaires, épistémologiques et expérientiels, leur permettant
ainsi de produire scientifiquement par la production de connaissances.
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